Parce que le secteur des hydrocarbures est la seule source de revenus pour le pays et parce qu'il s'agit d'un domaine de souveraineté, le Front des forces socialistes organise une convention nationale sur l'énergie les 31 octobre et 1er novembre. Trois objectifs sont assignés à cette initiative, note un communiqué de ce parti rendu public hier. «Il s'agit de mettre en place une réflexion et un débat public sur la situation et les choix énergétiques du pays pour éclairer l'opinion nationale sur des questions extrêmement sensibles concernant le présent et l'avenir énergétique du pays et répondre à l'inquiétude des Algériennes et des Algériens, qui souhaitent être informés et rassurés sur le devenir d'un secteur économique vital. Il s'agit aussi d'apporter la contribution du FFS à ce débat, en appelant à réunir les conditions pour ouvrir la voie à un consensus national sur les options et les politiques à mettre en œuvre pour protéger et développer nos ressources pétrolières et gazières dans l'intérêt de notre économie, de notre peuple et des générations futures», indique le communiqué du FFS. Le plus vieux parti de l'opposition invite à cette convention «acteurs politiques, économiques et scientifiques», parmi lesquels d'anciens ministres de l'Energie, des PDG de Sonatrach, des experts économiques, des chefs de parti politique et des représentants de la société civile. Cinq thèmes principaux seront abordés lors de cette rencontre : l'importance du pétrole et son rôle dans le monde et en Algérie, l'amont pétrolier, l'état des réserves en place et celles récupérables, la transition énergétique en Algérie, le gaz de schiste et enfin les énergies renouvelables et l'après-pétrole. A la faveur de cette thématique, le FFS invite les intervenants à débattre de «la souveraineté nationale sur le pétrole et le gaz. Est-elle effective dans toutes les phases de gestion de ces ressources : l'exploration, la production, le transport, le raffinage et l'exportation ? Aussi évoquer le rythme de production et d'exportation en posant la question s'il tient compte, à la fois, des besoins de l'économie, du financement du développement et des réserves à maintenir pour les prochaines générations ? Le débat portera aussi sur le programme de développement des énergies renouvelables et sur l'exploration du gaz de schiste. Se fera-t-elle par les moyens nationaux pour éviter l'hypothèque des multinationales sur les gisements découverts, tout en s'assurant que son exploitation ne se fera que lorsque la technologie permettra d'éviter la pollution des nappes phréatiques et de préserver l'environnement», explique le communiqué du FFS. Le débat tentera d'apporter une réponse à la question de savoir si «l'optimisation des recettes d'hydrocarbures, la gestion du fonds de stabilisation et les réserves de change ont-elles pris en considération la valorisation de ces ressources avant exportation et le soutien à la diversification de l'économie ? Et l'accès de la population à l'alimentation en gaz et électricité, dans quels délais sera-t-il assuré à tous les foyers ? Et de s'interroger si les performances de Sonatrach et de Sonelgaz sont à la hauteur des défis internes et externes, présents et futurs, posés par la situation et le devenir du secteur vital de l'énergie.»