L'information judiciaire ouverte par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger, le 5 janvier dernier, contre l'ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, pour diffamation est « toujours en cours », a-t-on appris, hier, de source judiciaire proche du dossier. « Le dossier n'a pas été abandonné et l'instruction est toujours en cours auprès du parquet de Sidi M'hamed (Abane-Ramdane) », a expliqué, à l'APS, une source judiciaire responsable. En fait, c'est la troisième chambre d'instruction qui a été chargée d'instruire cette affaire et « le doyen des juges d'instruction a été désigné pour ce dossier », précise la même source. Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed avait demandé, le 5 janvier dernier, l'ouverture d'une information judiciaire contre Saïd Sadi, après ses déclarations relatives à deux ex-chefs d'Etat (Ahmed Ben Bella et Ali Kafi) et une personnalité nationale (Messali Hadj), selon un communiqué du parquet de Sidi M'hamed. « Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a requis, conformément à la loi, l'ouverture d'une information judiciaire contre Saïd Sadi du chef de diffamation », avait précisé le communiqué. L'ouverture de l'information judiciaire intervient « suite aux informations rapportées par certains médias relatives aux déclarations faites par Saïd Sadi lors d'une conférence-débat qu'il a animée à Sidi Aïch (Bejaïa) au cours de laquelle il a imputé aux défunts ex-chefs d'Etat, Ahmed Ben Bella et Ali Kafi, ainsi qu'à la personnalité nationale et historique Messali El Hadj, des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération », précise le communiqué. En outre, cette décision a été prise, ajoute la même source, « compte tenu du fait que ces propos rendent leur auteur passible de poursuites pénales pour diffamation », alors que « le délit de diffamation est consommé dès lors que les propos diffamatoires ont été rendus publics et que cette publicité donne compétence à tout tribunal dont le ressort duquel l'accès aux faits incriminés est rendu possible ».