L'armée israélienne, qui ne cesse d'accuser le mouvement palestinien Hamas de se servir des civils comme « bouclier humain », vient d'être pointée du doigt par deux ONG. B'Tselem a publié, hier, un rapport dans lequel elle affirme que les dirigeants israéliens ont délibérément visé des civils lors des agressions contre la bande de Ghaza au cours de l'été 2014. Cette organisation israélienne de défense des droits de l'homme a révélé que « l'une des marques distinctives du conflit a été les nombreux raids visant des immeubles résidentiels, détruits alors même que leurs habitants étaient toujours à l'intérieur ». Selon cette ONG, ces destructions ont été « le résultat d'une politique formulée par les responsables gouvernementaux et le haut commandement militaire ». On pouvait se tromper « peut-être le premier ou le deuxième jour, mais au 10e ou au 20e jour, quand on voit combien de civils ont été tués, ces attaques n'auraient pas dû avoir lieu », a précisé Yael Stein, qui a rédigé le rapport.Un rapport, publié la semaine dernière par huit experts commissionnés par une autre ONG israélienne, Physicians for Human Rights, a abouti aux mêmes conclusions. L'armée israélienne, écrit-il, a frappé, sans discrimination, des cibles militaires et civiles à Ghaza, faisant, sur près de 2.200 Palestiniens tués, 70% de victimes civiles dont du personnel médical.