La suprématie de Aigles de Carthage s'est matérialisée par un but de l'attaquant Akaïchi (70'). Point impressionnée par un stade acquis à l'équipe adverse, la sélection tunisienne a dominé son adversaire. La qualification était acquise après la fin des 90 minutes réglementaires. L'arbitre mauricien, Seechurn Rajindraparsa, a comptabilisé trois minutes de temps additionnel, durant lequel, il a accordé un penalty, litigieux, aux locaux. Cruelle sentence après une simulation grotesque de l'attaquant Balboa. Les hommes de Leekens ont longtemps contesté la décision du Mauricien. Balboa se charge lui-même de la transformation du « cadeau ». Les deux équipes ont joué les prolongations pendant lesquelles l'équipe locale a pris l'avantage au score sur un coup franc superbement tiré par l'inévitable Balboa (102'). Les camarades de ce dernier ont su préserver leur avantage au score, aidés par un arbitrage discutable de Seechurn qui avait pourtant dirigé d'une main de fer le match Algérie-Sénégal mardi dernier, à Malabo. Si les locaux ont fêté avec faste cette qualification historique au carré d'as de la CAN, les Tunisiens n'ont pas été tendres avec l'arbitre Seechurn. « Le résultat est faussé. Ils jouent à domicile, j'avais dit vendredi que j'espérais que l'arbitre serait au niveau. Il ne l'a pas été, et c'est dommage. La Tunisie ne mérite pas cette injustice. Je suis entraîneur depuis 30 ans, j'ai beaucoup d'expérience, j'ai travaillé à l'étranger, mais ça, on ne peut pas l'accepter. Le coup franc, d'accord, il était parfait, mais le penalty est inacceptable. Tout le monde en a ri, je n'en croyais pas mes yeux. Ce n'est pas bon pour le foot », peste George Leekens. L'auteur de l'unique but tunisien de ce quart de finale scandaleux, Akaïchi, est allé plus loin, en réclamant le départ du président de la CAF, Issa Hayatou. « Tout le monde a vu le match. C'est un point d'interrogation pour la CAF, pour Issa Hayatou. Il ne peut plus rester dans le foot africain, il faut qu'il parte. C'est le foot de la misère », s'est emporté le joueur. Ce match risque de faire couler beaucoup d'encre.
