La plupart sont morts en tentant de traverser la chaussée sans prendre de précaution alors que d'autres sont décédés suite à des pannes de leurs véhicules sur les routes. L'autre type d'accident en hausse concerne les motards, soit plus de 39% par rapport à l'année 2013. La police et la Gendarmerie nationale ont constaté 7.306 accidents ayant conduit au décès de 61 personnes sur le coup et des blessures à 8.106 autres durant la même période. La majorité des victimes ont été heurtées par des véhicules sur l'autoroute et les voies express. « Il s'agit de piétons qui ne respectent pas les règles de sécurité ou d'automobilistes imprudents », a précisé le rapport, ajoutant que 30% des victimes ont été tuées dans des collisions entre véhicules et 15% suite au dérapage de leurs engins, notamment lors des intempéries, à cause du manque de contrôle ou de défaillances techniques. Les renversements de véhicules suite à un excès de vitesse sont responsables de 10% des cas de décès. Quant au nombre des blessés, il a augmenté de 19% en 2014, et 8% sont des enfants. Concernant les engins impliqués dans les accidents, les véhicules légers représentent 81% avec une augmentation de 9% par rapport à l'année 2013 suivis des camions, des autobus et des motos. Le rapport fait état d'une augmentation inquiétante des accidents dans lesquels sont impliqués les bus de transport de voyageurs (+19%), les camions (+33%). Les deux-roues ont été la cause de 1.203 accidents. Le phénomène devient de plus en plus inquiétant vu son augmentation de 39%. Le défaut de port de casque est le principal facteur de risque. Les conducteurs de ces engins sont considérés comme les usagers de la route les plus vulnérables. « Ils sont définis comme des usagers vulnérables. Le plus souvent, ils ne portent pas de casques et certains ne disposent même pas de documents », a précisé le rapport. Selon ledit document, les deux-roues sont à l'origine de 12% des accidents de la route. Les enquêtes des services de sécurité ont relevé l'irresponsabilité de certains motards, qui, ignorent les mesures de sécurité élémentaires qu'impose ce genre de moyen de transport. « 90% des victimes des accidents dans lesquels étaient mises en cause directement des motocyclettes enregistrés à travers les communes de la capitale ne portaient ni casque ni équipement de protection des genoux et des coudes. » Face à ce phénomène, la DGSN a recommandé la soumission des motos au contrôle technique. Chéraga : la commune la plus accidentogène Par ailleurs, le plus grand nombre d'accidents à Alger été recensé dans dix communes. Selon le rapport, Chéraga est classée première. Ses points noirs ? Les virages de Bouchaoui et l'axe menant vers Aïn Benian. Elle est suivie de Birtouta, théâtre de plusieurs accidents mortels, notamment le dérapage des autobus et le renversement des véhicules à proximité de la salle des fêtes Ouarda, Haouch El Gazzouz et Haouch El Hadj. Viennent ensuite les communes de Kouba, Zéralda, Hussein Dey, Rouiba et Mohammadia.