Constat ■ Sans permis, sans casque, sans immatriculation, très souvent en kit mains-libres, ces jeunes motards roulent à toute vitesse et commettent de graves accidents sur la route. Nous avons assisté au moins à trois accidents tragiques commis, cette semaine, par ces aventuriers. Ce phénomène des motos prend de l'ampleur. Certains quartiers de Birkhadem et ailleurs sont appelés communément «quartiers des motards»... La plupart des jeunes de ces quartiers ont une moto peu importe la marque. Cela est devenu à la mode ! Le problème c'est que certains sont de petits voyous, et d'autres des repris de justice. En état d'ivresse, ils circulent la nuit sans casques et commettent de multiples infractions qui mettent de nombreuses personnes en danger. «Encore un autre accident !», déploraient samedi dernier, certains conducteurs d'automobile de passage sur la route reliant Alger à Blida (un peu plus loin que le pont de Birkhadem). Le jeune non casqué, à bord d'une mini-moto, a renversé deux jeunes filles sur cette route. «C'est un vrai monstre !». «Je ne peux pas lui pardonner» , a répondu la victime sur le lieu de cet accident au gendarme attiré par l'événement. Les deux blessées ont été évacuées à l'hôpital aussitôt par des éléments de la Protection civile. Même scénario vécu hier après-midi à Birmourad Rais. Deux jeunes qui circulaient à vive allure sur un scooter ont commis l'irréparable. La circulation a été complètement bloquée durant plusieurs heures. Il y a deux mois, l'un des deux jeunes à moto a trouvé la mort sur place. Sans casque protecteur, il avait reçu un coup sur la tête quand il a heurté un arbre devant l'arrêt de Tafoura. Pourtant, on ne cesse de répéter ce dicton de chez nous : «Celui qui achète une moto a finalement acheté son acte de décès». «J'ai été grièvement blessé, j'ai passé un mois dans le coma mais je roule toujours sur un 2-roues pourtant j'ai ma voiture», nous confie Fayçal de Birkhadem à bord de sa moto en compagnie de son ami. Maintenant la question qui se pose est comment peut-on mettre fin aux dangers que provoquent ces amateurs de la moto ? «Rares sont les jeunes qui respectent les conditions et les lois d'utilisation de ces deux-roues», nous dit un agent de police. Il est très difficile d'arrêter un jeune motard puisque très souvent, ce sont des gâtés, des drogués... et même si on s'engage pour les arrêter, ils serpentent entre les véhicules et prennent la fuite. Il faut donc procéder à l'arrêt total de la circulation routière. «L'amende de 2 000 DA pour le non-port de casque ne peut pas être appliquée car, très souvent, ces derniers n'ont pas de permis !», nous dit un autre policier, «ils circulent sans permis et sont dotés d'un document délivré par la mairie», précise-t-il. Ils sont prêts à tout et ne respectent pas la réglementation, enfin ils affrontent la mort ! Qui est responsable ? ce sont les parents en premier lieu qui doivent jouer le rôle fondamental en les privant de «cette machine à mort surtout pour les plus jeunes», suggère-t-on. De même l'école a un rôle à jouer dans la sensibilisation et l'éducation routière.