Le nouveau découpage administratif qui concernera, dans une première phase, les régions du Sud et des Hauts-Plateaux vise à lutter contre la bureaucratie, en rapprochant l'administration du citoyen, a affirmé, hier, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ. « Le nouveau découpage administratif, décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui touche les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, dans une première étape, est susceptible de réaliser un équilibre régional et rapprocher l'administration des citoyens ». Le nouveau découpage, qui concernera les régions du Nord en 2017, vise à réaliser un déploiement équilibré des investissements dans divers domaines de développement, a souligné la ministre. L'opération s'inscrit dans le cadre du Schéma national d'aménagement du territoire à l'horizon 2030 qui concernera tous les secteurs, a indiqué Mme Boudjemaâ. Elle a fait état de 21 plans d'orientation sectoriels, 20 programmes d'activité régionaux, 9 plans destinés aux espaces régionaux, 4 schémas d'orientation destinés aux grandes villes et 48 plans d'aménagement de wilaya. Par ailleurs, la ministre a soulevé la problématique de la gestion, du recyclage et de la valorisation des déchets ménagers, dont le stock s'élève à 13,5 millions de tonnes par an. La ministre a cité l'existence de 124 centres d'enfouissement technique des déchets ménagers, 54 centres techniques de déchets inertes, 29 centres de tri sélectif et 32 décharges, ajoutant que le centre d'enfouissement technique aura prochainement recours à une nouvelle technique consistant en le traitement thermique des ordures. Elle a, en outre, estimé le taux de recyclage des déchets, qui est actuellement de 17,5%, augmentera jusqu'à 26% cette année, pour atteindre 45 à 50% en 2016. La ministre a cité une nouvelle expérience pilote, consistant à transporter les déchets par voie ferroviaire, en raison du trafic important que connaît la capitale, où 5.000 tonnes de déchets sont quotidiennement collectées. Pour ce qui est des changements climatiques, la ministre a mis en exergue le rôle « important » de l'Algérie en tant qu'« acteur influent » dans le groupe Afrique de lutte contre les gaz à effet de serre, rappelant que « l'Algérie prendra part à la rencontre de Paris prévue la fin de l'année pour tenter de trouver une solution internationale commune qui soit acceptable par toutes les parties après la convention de Kyoto ». Le fonds vert pour le climat dispose actuellement de plus de 10 milliards de dollars pour aider les pays en voie de développement à lutter contre les effets des changements climatiques causés par les grands pays industrialisés. S'agissant du gaz de schiste, la ministre a appelé les citoyens à « ne pas appréhender les opérations de prospection de ce gaz qui n'est pas nuisible à l'environnement ». Cette opération, a-t-elle dit, permettra d'« évaluer le potentiel en gaz de schiste et non pas son exploitation », écartant les risques qui pourraient être nocifs pour l'environnement suite à ces essais d'exploration. La ministre a souligné que son secteur « est prêt à apporter des éclaircissements à ce sujet ». S'agissant des zones humides, Mme Boudjemaâ a rappelé l'existence de 1.700 zones humides, dont 526 classées et 50 classées par la Convention de Ramsar. Le jardin d'Oued Semar sera ouvert en juin prochain après l'éradication de la décharge anarchique, a-t-elle annoncé. A propos des sachets en plastique, la ministre a soutenu qu'un nouveau plan serait prochainement mis en place pour produire ces sacs conformément aux standards internationaux.