La wilaya d'Alger entame, aujourd'hui, la 17e opération de relogement qui concerne 1.435 familles relevant des communes de Mohammadia, El Mouradia, Aïn Benian et Beni Messous. C'est ce qu'a annoncé Abdelkader Zoukh, wali d'Alger, lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de la wilaya. Cette opération, deuxième du genre depuis le début de l'année 2015, permettra de libérer 39 sites d'habitations précaires, comme l'ex-ferme pilote de Mohammadia, la cité évolutive d'Aïn Benian, les bidonvilles Carrière de Beni Messous, les Trois-Caves de RouIba et 12 immeubles menaçant ruine à El Mouradia, a précisé Zoukh. Ces familles seront réparties sur 13 sites d'accueil à travers plusieurs communes d'Alger et de Blida. Pour le bon déroulement de l'opération, la wilaya a mobilisé d'importants moyens humains et matériels. Le wali dira que 6.800 agents et cadres, dont 5.800 agents des EPIC de wilaya et des communes, 1.000 éléments des services de sécurité, de la Protection civile, des OPGI et des cadres de la wilaya d'Alger seront mobilisés pour cette opération de relogement. Le wali d'Alger a également appelé les P/APC à assumer leur rôle et leurs responsabilités en termes de prise en charge des dossiers de relogement, notamment les doléances des familles. Concernant les familles habitant les fermes, Zoukh a fait savoir qu'elles seront au préalable recensées. « Il est impératif de faire la différence entre les familles ayant bénéficié d'un logement et celles qui n'en ont jamais eu », dira-t-il. « Les bénéficiaires doivent répondre à des critères, et ceux qui se sentent lésés sont en droit d'introduire un recours », a-t-il ajouté. Selon Zoukh, sur 72.000 dossiers de relogement, 18.000 ont été finalisés, dont ceux du quartier Ramli de Gué de Constantine et dont les demandes ont été transmises à la commission de wilaya. « Le déménagement devra s'étendre sur une période d'un mois vu le nombre important des bénéficiaires », a souligné le wali. Quant au foncier, Zoukh a signalé que mis à part les terres agricoles, la wilaya d'Alger n'a pas de foncier. « Les espaces récupérés suite aux opérations de relogement au niveau de certains sites peuvent être exploités pour la construction de logements », a-t-il affirmé.