L'acteur français Roger Hanin, décédé, mercredi dernier, à Paris, à l'âge de 89 ans, a été inhumé, hier, au carré juif du cimetière chrétien de Bologhine (Alger). Etaient présents, notamment, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, le réalisateur, Alexandre Arcady, le directeur de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes). Alexandre Arcady, ami de Roger Hanin, avec lequel il avait tourné le « Grand pardon », a tenu à remercier les autorités algériennes pour avoir accepté que le défunt soit enterré en Algérie, sa dernière volonté. Il a témoigné que le défunt a toujours été un amoureux de l'Algérie, lui qui est né dans la basse Casbah. « Roger Hanin a toujours été un ami de l'Algérie, fidèle à sa terre natale. Aux Algériens de lui rendre visite », indique le réalisateur du « Coup de sirocco », également né à Alger. Des Algériens, ses amis venus lui rendre un dernier hommage, n'ont pas oublié l'homme qu'il fut et ses engagements pour « l'Algérie indépendante ». Ils ont mis en avant son amour pour notre pays. Le cinéaste, Bendeddouche Ghaouti, a souligné que Roger Hanin est un ami de l'Algérie, un très grand homme de culture. Il estime que le défunt portait l'Algérie dans son cœur. « Sa volonté d'être enterré là où il est né démontre de cet amour indéfectible qu'il porte à l'Algérie. Un geste fort qui se passe de tout commentaire », ajoute-t-il. Très affecté par la disparition de l'acteur, le chanteur Mahieddine Bentir a estimé que Roger Hanin est « un grand homme, un humanitaire sans frontières ». Pour lui, le défunt mérite un « très très grand hommage ». « C'est un Algérien à part entière. Au moment où des Algériens fuient leur pays, lui, il a préféré y retourner », a tenu à remarquer un septuagénaire. Et d'ajouter que Roger Hanin est un « Algérien de sang ». « Sa décision d'être inhumé à Alger est l'expression de son attachement à ce pays qui l'a vu naître. C'est un Algérien de cœur qui a été pour l'indépendance de notre pays », juge un autre témoin. Si Hocine, ami du défunt, soutient que le vœu de l'acteur français, célèbre pour son rôle de commissaire dans la série télévisée « Navarro », d'être enterré en Algérie, son pays natal, confirme son algérianité. Il a rappelé que Roger Hanin n'a jamais rompu le lien de sol avec l'Algérie. Si Hocine confirme qu'il est resté le fils de La Casbah qu'il a gardée dans son cœur jusqu'à son dernier souffle. « Il a été toujours sensible à tout ce qui touchait à La Casbah », a-t-il rappelé.