Le centre culturel Aïssa-Messaoudi de la radio algérienne et l'institut italien ont offert, jeudi dernier au soir, une agréable soirée musicale. Deux instrumentistes de haute facture, Vera Aït Tahar au violon et Francesca Romana Di Nicola à la harpe, ont interprété, avec aisance et sans trac, de grandes œuvres italiennes et espagnoles comme le « Cygne » de Saint Saëns, « Sérénade espagnole » de Glazounov, « Intermezzo » de Mascagni, « Méditation » de Massenet et « Tongo » de Piazzolla. Au fil des morceaux, des différents titres, chacune a su donner le meilleur d'elle-même. Séduit, le public a applaudi. Francesca Romana Di Nicola apporte une grande originalité dans la pratique de la harpe. Dans son jeu, tout n'est que douceur, pureté et féminité. Elle n'agresse nullement cet instrument qui est très difficile « physiquement » parlant. Ses interprétations sont naturelles, spontanées, berçant l'oreille, évoquant rêve et évasion. Son talent s'est exercé avec la présence, à ses côtés, de Vera Aït Tahar, qui active comme premier violon à l'Orchestre symphonique national. L'accord a été parfait dans le jeu de ces deux musiciennes. En les écoutant, on suppose que leur duo a été constitué au cours de nombreuses années. Et cela grâce à la volonté de bien interpréter et de réussir dans ce domaine de l'art musical qui les fait si bien jouer en commun. Les deux dominent cette musique savante. Elles l'ont démontré jeudi dernier