La Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie s'y sont proposés pour accueillir ses formations. Selon le Pentagone, le profil de ces candidats va être minutieusement examiné à partir des bases de données du gouvernement américain et des renseignements fournis par les alliés des Américains dans la région. Washington propose de fournir une formation et du matériel aux rebelles syriens pour qu'ils guident depuis le sol les raids aériens de la coalition contre le groupe Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, Daech), a indiqué le Pentagone mercredi dernier. « Dans un premier temps, l'entraînement devrait se concentrer sur les fondamentaux de la lutte armée et ne comprendra pas l'apprentissage de cette tâche très ardue qui consiste à communiquer aux avions la localisation de cibles », a fait savoir le contre-amiral John Kirby, porte-parole du ministère américain de la Défense. Cependant, « je ne peux exclure qu'à un moment donné, nous estimions bénéfique qu'ils (les rebelles) aient la capacité d'aider à repérer les cibles sur le terrain », a-t-il précisé lors d'un point de presse. « Cela dit, je tiens vraiment à ce que vous n'ayez pas l'impression que nous allons former des contrôleurs aériens avancés syriens, car ce n'est pas le cas », a affirmé le contre-amiral Kirby. Des responsables américains ont confié à la presse que le Pentagone allait fournir aux rebelles, notamment ceux de l'Armée syrienne libre (ASL), des pick-up, des fusils-mitrailleurs, des munitions et des systèmes de communication radio. 26 pays décident de renforcer l'armée irakienne Par ailleurs, réunis mercredi et jeudi derniers à Riyad, des responsables militaires de 26 pays occidentaux et arabes ont décidé de renforcer l'armée irakienne pour combattre Daech, groupe qui s'est emparé en juin de larges pans de territoires au centre et nord du pays. Malgré une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis qui, en appui à l'armée et aux peshmergas (forces kurdes irakiennes) mènent des frappes aériennes contre Daech depuis août, aucun pays ne souhaite participer à une opération au sol, d'où la nécessité de renforcer les forces irakiennes, ont-ils estimé. Mais les Américains sont plus réticents en Irak qu'en Syrie. Le général américain Lloyd Austin, qui dirige la coalition internationale contre l'EIIL, a indiqué que la campagne contre ce groupe extrémiste « prendrait du temps ». Il a néanmoins souligné que sa force « s'était dégradée en Syrie », tandis que ses combattants « se sont montrés incapables de prendre et de garder de nouveaux territoires en Irak ».