La prochaine rentrée de la formation professionnelle sera caractérisée par l'introduction de nouvelles spécialités et filières. Il s'agit, essentiellement, de la réhabilitation des métiers du textile dans les wilayas où sont implantés les complexes de l'industrie du textile, notamment celles de Batna, Tizi-Ouzou et Tlemcen. Une convention a été signée avec le ministère de la Défense nationale (MDN) pour relancer ce métier à travers la formation, en premier lieu, des travailleurs et la main d'œuvre qualifiée parmi les jeunes, nous a précisé la sous-directrice des référentiels et des programmes au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Ouardia Moualek. Cette rentrée connaîtra, également, un renforcement des sections des spécialités à forte demande. Il s'agit des métiers de l'audiovisuel, de l'automatisme et de l'automobile ainsi que l'ouverture de formations liées au domaine de la vente. En ce sens, la directrice a expliqué que le ministère a mis en œuvre un plan de développement des métiers de la vente et de la grande distribution. Une convention a été signée entre la Chambre algéro-suisse du commerce et de l'industrie et les responsables des magasins du centre commercial de Bab Ezzouar pour la formation de vendeurs et conseillers de vente. De nouvelles formations en fonction des besoins La responsable a soutenu que les nouvelles formations « sont arrêtées sur la base des besoins identifiés au niveau local par une commission de wilaya de partenariat et en fonction de la vocation de chaque région et des programmes de développement et projets d'investissement inscrits à l'actif de chaque wilaya. Pour la prochaine rentrée, « 280.000 nouveaux stagiaires et apprentis sont attendus dans tous les modes et types de formation confondus », a fait savoir la responsable tout en précisant que la rentrée de mars 2015 est une rentrée complémentaire à celle de septembre dernier. « Elle vise à renouveler les sections ayant achevé leur cycle de formation et, par là même, c'est une opportunité pour les jeunes qui n'ont pas eu la chance en septembre dernier d'avoir une place pédagogique dans les structures de la formation professionnelle ». Ces nouveaux stagiaires seront répartis entre 172.000 postes de formation diplômante et 108.000 postes de formation qualifiante. Le nombre de spécialités de formation diplômante programmée à l'occasion de cette rentrée est de 240 spécialités couvrant les 22 branches professionnelles dont 70 spécialités sont offertes aux jeunes ayant quitté l'école avant d'atteindre le niveau scolaire de 4e année moyenne. Parmi les 22 branches, la responsable a fait savoir que deux nouvelles spécialités professionnelles ont été introduites : mines et carrière et industries pétrolières et de nouvelles spécialités liées aux domaines, notamment aux forêts, aux énergies renouvelables, aux télécommunications, à l'hygiène et la sécurité environnementale. En outre, cinq nouvelles spécialités sont programmées pour cette rentrée. Il s'agit, entre autres, selon la sous-directrice, du CAP (Certificat d'aptitude professionnelle) en mécanique, réglage, tissage et transformation plastique. Par ailleurs, le nombre de spécialités de formation qualifiantes initiales de courte durée (3 à 6 mois) offertes aux jeunes ayant un projet professionnel est de 74. La formation professionnelle s'implique dans la lutte contre la déperdition scolaire Selon les statistiques, l'offre de formation des établissements dans les niveaux de qualification 1, 2 et 3 représente 140.740 postes de formation soit 50% de l'offre globale alors que 31.260 postes sont accordés aux niveaux 4 et 5 soit 11% de l'offre globale et les formations qualifiantes représentent 39% de l'offre globale. Le nombre des stagiaires qui ont un niveau inférieur à la 4e AM est très important. « Nous formons une main d'œuvre qualifiée et des agents exécuteurs. La formation professionnelle permet, également, de lutter contre la déperdition scolaire et l'orientation des élèves vers des formations professionnelles. On fait face à des demandes de plus en plus importantes de jeunes exclus du système scolaire en quête de formation pour la consolidation de leurs connaissances générales et la réalisation de projets professionnels », a précisé Mme Moualek. La responsable a souligné, également, que le dispositif de formation cible les femmes au foyer. « L'effectif prévisionnel lors de cette rentrée est de 33.800 femmes. Un dispositif de proximité est également prévu en milieu rural. Des centres ont été implantés dans les zones rurales en coordinations avec les APC », a ajouté Mme Moualek. En outre, 12.020 détenus vont bénéficier, lors de cette rentrée, de formation en milieu carcéral. Une formation d'alphabétisation est également assurée en cette session et va toucher 4.000 apprentis. Sur le plan des infrastructures, le secteur dispose de 1.200 établissements sur le territoire national (centres et instituts) et d'un encadrement pédagogique de près de 20.000 formateurs et cadres. 200.000 diplômés par an Les filières qui ont enregistré une forte demande ont été renforcées. Il s'agit, entre autres, de l'audiovisuel notamment avec l'ouverture du champ de l'audiovisuel et la création de chaînes de télévision privées, de l'automatisme et de l'automobile et conducteurs d'engins de chantier. Pour parer à la forte demande de formation, les wilayas autres qu'Alger ont procédé à la programmation de ces spécialités dans plusieurs wilayas à l'exemple de conducteurs d'engins de chantier au niveau de 33 wilayas, notamment Illizi, Biskra, Boumerdes, El Bayadh, Oran, Biskra ainsi que la maintenance automobile à Ouargla, Mascara, Bouira, Médéa et autres. Pour les techniques audiovisuelles, des apprentissages seront programmés au niveau des stations régionales des radios.