Le déclic a enfin eu lieu. Le judo algérien a pu monter pour la première fois sur le podium dans les tournois internationaux du grand prix de la FIJ (Fédération internationale de judo). A Abou Dhabi, Bouyacoub Lyes a sauvé la participation algérienne avec une médaille de bronze amplement méritée. Il a perdu en demi-finale face à l'Italien Roberto Meloni. Pour le DTN Salim Boutebcha, ce sont les premiers fruits de la nouvelle stratégie établie au niveau de la fédération. «Notre objectif était de donner la chance à tous les athlètes pour récolter le maximum de points pour la qualification aux jeux Olympiques de Londres 2012. Nous avons décidé de choisir les échéances. Au grand Chelem de Paris, nous engagerons nos meilleurs judokas ». A la question si Bouyacoub pouvait faire mieux, notre interlocuteur dira : « C'est la doublure de Benikhlef. Il m'a impressionné. Il a montré qu'il peut se distinguer durant de tels rendez-vous de haut niveau. Je pense qu'il pouvait aller jusqu'en finale. Nous avons décidé de l'intégrer dans la classification de la fédération algérienne niveau un. Il sera en compagnie de Benikhlef et Benamadi. Dans celle des filles, il y aura Haddad, Asselah la médaillée de bronze des derniers championnats du monde junior, sans oublier Meriem Moussa. Nous allons leur établir un programme de préparation spécial, en mettant à leur disposition plus de moyens ». La seule satisfaction a été malheureusement accompagnée d'une élimination précoce des autres compétiteurs engagés dans le même challenge. Boutebcha justifie cela par le fait que tous les pays ont envoyé les meilleurs. « Dans un grand prix, toutes les nations engagent les éléments de performance. Nous, nous avons mis dans le bain tous les membres de la sélection, à part les blessés. Il s'agit de Soraya Haddad, Amar Benikhlef et Haddid Kahina. C'est pour cette raison que la grande majorité a eu des difficultés à passer le cap du 1e tour ». Le chemin pour les jeux Olympiques 2012 est encore long. Le responsable de la DTN est confiant quant aux chances de l'Algérie d'avoir le plus grand nombre de qualifiés à cette prestigieuse compétition. « Actuellement, les 14 éléments de l'équipe nationale s'entraînent quotidiennement au centre africain sous la direction des deux experts européens. Par rapport à l'année dernière, nous sommes repartis sur de bases solides. J'espère qu'il y aura d'autres résultats positifs, notamment durant le grand Chelem de Paris ».