L'unité de prise en charge des accidents cardiovasculaires (AVC) de l'établissement hospitalo-universitaire 1er-Novembre-54 d'Oran, inaugurée en février dernier, reçoit quotidiennement entre 4 et 5 malades, a indiqué, mardi, le chef de service de cette unité, le Dr Badsi Gouar Douniazad. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à l'explication de la prise en charge des AVC au niveau de cette unité, la responsable concernée a estimé que « ce nombre de malades représente une charge énorme pour l'unité eu égard au manque flagrant de neurologues ». « Un seul neurologue ne suffit pas pour prendre en charge 4 à 5 personnes qui présentent des symptômes assez déclarés d'AVC ou dans un état très avancé », a-t-elle ajouté. Deuxième unité du genre après celle de Blida, cette structure dispose d'une capacité d'accueil de 10 lits. Elle fonctionne 24 heures sur 24 avec un médecin de garde. L'équipe médicale est composée d'un neurologue, d'un réanimateur, d'un éducateur physique, d'un médecin interne, d'un orthophoniste et d'un adaptateur afin de garantir la meilleure prise en charge possible aux malades. « Le nombre de nouveaux cas augmente continuellement en Algérie. Il est de 40.000 chaque année, alors que nous ne disposons que de deux unités, l'une à Blida et l'autre à Oran. En France, le nombre est en baisse constante et il existe plus de 150 unités alors qu'aux USA, ce sont plus de 1.000 unités qui sont opérationnelles », a fait savoir le Dr Badsi Gouar. Pour elle, il est primordial d'ouvrir davantage d'unités, d'impliquer les établissements publics hospitaliers dans la prise en charge des AVC et de former le personnel de la santé, les médecins et les paramédicaux adéquats. La spécialiste a également plaidé pour une information du grand public sur les principaux symptômes d'un AVC afin de débuter la prise en charge le plus précocement possible.