La commission exécutive nationale (CEN), instance suprême de l'UGTA, a installé, hier, à Alger, les membres du secrétariat national. Cette opération intervient deux mois après l'organisation du congrès national de la Centrale syndicale. Sur les 21 candidats, 12 ont été élus par 179 votants. 6 absences ont été par contre enregistrées. Dans la nouvelle composante, cinq nouveaux promus rejoignent l'ancienne équipe exécutive. Il s'agit de Noureddine El Ouassaâ, du Centre, Ali Bendjilali et Mohamed El Hadi Marah, de l'Ouest, Abdelkader Djatou, de l'Est, et Sayeh Benghoul, du Sud. Pour ce qui est des anciens, El Hachemi Belmouhoub, la cheville ouvrière de l'UGTA, qui assure la formation des syndicalistes, s'est positionné premier, en raflant la majorité des voix, soit 156. Il sera parmi l'équipe composée de Ahmed Guetiche, Salah Adjabi, Mohamed Tayeb Hmarnia, Achour Telli, Abdelkader Messous et Slimane Segar. Selon le règlement intérieur de l'UGTA, la composante du secrétariat national doit être constituée de quatre personnes de l'Est, trois du Centre, trois de l'Ouest et deux du Sud. Pour ce qui est des partants, il y a lieu de souligner qu'Abdelkader Malki et Salah Djanouhat ne font plus partie du secrétariat exécutif. Si le premier n'a pas été désigné par le congrès, Djenouhat a, quant à lui, retiré sa candidature le 2 mars dernier, soit deux jours avant la réunion de la CEN. A cette occasion, le secrétaire général Abdelmadjid Sidi-Saïd a installé deux commissions, une chargée des finances et une autre des aspects disciplinaires. S'adressant aux membres de la CEN, le patron de l'UGTA a souligné que ce vote ne veut guère dire que cette « personne a gagné et l'autre a perdu ». « L'élection s'est déroulée dans une transparence totale et en toute démocratie. Il faut travailler dans la cohésion pour assurer au mieux notre lutte syndicale », a-t-il dit, avant de donner un « ordre » à la CEN pour que, dorénavant, l'installation des responsables syndicaux, que ce soit des unions de wilaya ou des fédérations, passe par les urnes. « Aucun responsable ne sera désigné », a-t-il lancé, avant d'ajouter qu'il est temps de mettre de l'ordre dans l'organisation « et celui qui veut la casser, nous lui donnerons une correction », a-t-il dit. Sidi-Saïd a également souligné qu'il est plus que recommandé aujourd'hui de se serrer les coudes et de décrocher plus d'acquis au profit des travailleurs. Tout en rappelant le processus de négociation enclenché avec le gouvernement et le patronat, il a fait observer que grâce au dialogue et à la concertation prônés par l'UGTA, plusieurs mesures ont été prises pour améliorer les conditions des travailleurs, citant, entre autres, l'abrogation de l'article 87 bis. Sur le plan international, Sidi-Saïd a souligné que la Centrale syndicale doit œuvrer pour contrecarrer les manipulations venues de l'étranger qui « veulent non seulement casser l'UGTA, mais aussi déstabiliser le pays ». « Les troubles que connaissent certaines régions du Sud sont l'effet de sept ONG », a ajouté Sidi-Saïd.