«La sécurité du Yémen est une question vitale pour la sécurité des Etats-Unis John Brennan, le conseiller de Barack Obama pour la sécurité nationale et la lutte antiterroriste, était dimanche au Yémen, le plus instable et pauvre des Etats arabes au Moyen-Orient. John Brennan, le conseiller de Barack Obama pour la sécurité nationale et la lutte antiterroriste, était dimanche au Yémen, le plus instable et pauvre des États arabes au Moyen-Orient. La raison ? Assurer le président Ali Abdallah Saleh du « soutien » de son homologue américain à l'unité du pays, à sa sécurité et à sa stabilité. Confronté à une rébellion chiite dans le nord qui réclame depuis 2004 le rétablissement de l'imamat zaïdite, une sécession au sud et un renforcement de la présence d'Al-Qaïda qui semble en faire depuis le regroupement avec sa branche saoudienne, un sanctuaire de prédilection pour ses terroristes arabes et originaires de l'Occident, le voisin de l'Arabie Saoudite inquiète. «La sécurité du Yémen est une question vitale pour la sécurité des Etats-Unis et de la région pétrolière du Golfe », écrit M. Obama dans son message à Abdallah Saleh qui n'arrive pas, avec « Terre brûlée » l'offensive militaire lancée le 11 août dernier avec avions et blindés, à mater son insurrection chiite. Plusieurs dizaines de morts, des milliers de blessés, 150 000 personnes déplacées, dont 55 000 cet été et un rapprochement selon des diplomates en poste au Yémen, de Sanaa, la capitale. Comme les réserves de vivres se réduisent, la situation pourrait vite devenir intenable, disent ces derniers, convaincus que les deux parties qui se font une guerre à huis clos, camperont sur leurs positions politiques et refuseront toute trêve qui ne sera pas une réponse aux demandes des organisations humanitaires qui souhaiteraient ouvrir des « corridors » pour acheminer des secours aux civils. Dans la pétaudière du Yémen, la patrie ancestrale de Ben Laden, l'adieu aux armes ne semble pas pour demain.