Comme de coutume, la volonté de paix sahraouie a été réitérée, à l'occasion de la tenue du conseil des ministres présidé par le président de la République, secrétaire général du Front Polisario. Cette attitude, confirmée par le respect scrupuleux des engagements internationaux, notamment à travers l'application stricte des dispositions de l'accord de cessez-le-feu signé en 1991, témoigne de l'attachement sahraoui au règlement pacifique et négocié du conflit et de sa pleine coopération avec les instances internationales, en dépit de la politique d'obstruction et de l'intransigeance de l'occupant affairé, dans un climat de lourdes complicités avec des puissances occidentales, à promouvoir un plan d'autonomie aux antipodes de la légalité internationale consacrant le droit des peuples à l'autodétermination. Mais, la quête patiente de la paix est quotidiennement réprimée dans les territoires occupés victime à la fois du déni de liberté et des violations massives des droits de l'homme, mais également de la conjuration du silence des grands. Dans ce drame oublié, le peuple sahraoui, confiné dans un statut de réfugiés ou apparenté, dans le cas des territoires occupés, de « bantoustans », livre dans la dignité le combat pour la survie. A juste raison, le responsable du Croissant-Rouge sahraoui, Bouhoubeini, a plaidé la nécessité d'«une nouvelle approche à l'égard des réfugiés sahraouis» appelant à «cesser de les traiter selon les critères adoptés dans les crises de courte durée ou ceux relatifs aux programmes de catastrophes». Il estime que « les réfugiés sahraouis vivent actuellement avec le minimum d'aides humanitaires du fait que les organisations internationales et les pays donateurs accordent leurs aides sur la base des critères de secours d'urgence alors qu'il s'agit d'un programme à long terme». Il a souligné que «les réfugiés sahraouis sont victimes des crises et des situations d'urgence survenues dans le monde». De la même manière que les efforts de l'émissaire onusien, Christopher Ross, continuent de soulever l'espoir d'une paix juste et définitive, la question des droits de l'homme suscite un intérêt particulier accentué par la visite, la deuxième du genre depuis 1976, que devra effectuer le Haut commissaire du HCR, Antonio Guterres, dans les camps de réfugiés sahraouis à du 9 au 10 septembre prochain. Elle traduit l'intérêt accordé par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés et tend à attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation humanitaire des réfugiés et sur l'impératif de trouver une solution juste et définitive à ce conflit qui dure depuis plus de trois décennies», précise Bouhoubeini. Le président du CRS a également affirmé que cette visite intervient au moment où un black-out est instauré par les médias internationaux sur la question sahraouie, soulignant que les pays donateurs n'accordent pas le même intérêt à la situation des réfugiés sahraouis par rapport à d'autres régions. «La situation des réfugiés sahraouis est très spécifique du fait qu'il s'agit du plus long programme pour les réfugiés sous la tutelle du HCR qui veut reconsidérer la situation», a-t-il indiqué. Sur le plan humain et politique, la cause sahraouie connaît une juste consécration à même de favoriser un dénouement heureux proche.