L'Algérie est le seul pays dans le monde arabe qui ne produit pas de médicaments contrefaits, a assuré, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, lors d'une conférence à l'Ecole supérieure de journalisme. Cela, selon le ministre, grâce au Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) qui, en plus de lutter contre la contrefaçon, est à l'origine du retrait, au niveau du marché interne et mondial, de médicaments contrefaits. Par ailleurs, en parallèle de la lutte contre la contrefaçon, l'Algérie se dirige vers la fabrication de médicaments bio, avec le concours des Américains, dans un partenariat signé il y a quelques mois. « Après l'achèvement des 8 usines pharmaceutiques, le pays répondra non seulement aux besoins du marché national mais ira à la conquête des marchés extérieurs, dans le monde arabe notamment », a indiqué le ministre devant les étudiants, avant d'évoquer la hausse de la facture des importations de médicaments contre le cancer. Il a souligné, à ce propos, que les médicaments contre le cancer et le sida sont très chers. Ces derniers sont distribués gratuitement aux malades. « Nous sommes en train d'appliquer les recommandations du programme de lutte contre le cancer 2014-2019, les soins et l'hospitalisation à domicile notamment, qui sont assurés dans plusieurs wilayas. Nous allons prochainement lancer un autre programme pour les maladies cardiovasculaires », indique-t-il, rappelant les partenariats conclus avec le groupe américain Varian et le suédois Electa pour la fabrication en Algérie d'accélérateurs pour la radiothérapie. Grâce à ces partenariats, la formation dans ce domaine est assurée ainsi que la disponibilité des pièces de rechange. Boudiaf a fait savoir, en outre, qu'une formation sur la chimiothérapie destinée aux médecins généralistes est lancée cette année. Le ministre, après avoir fait part de la nouvelle approche de gestion et d'organisation de la santé, qui faisait défaut, a souligné la nécessité d'encourager l'émergence d'hôpitaux privés pour assurer une complémentarité avec le public. A propos des hôpitaux, le ministre a signalé l'inefficacité de certains qu'il faudra absolument remplacer et d'autres qui nécessitent une réhabilitation et une mise à niveau. « Nous allons lancer prochainement via des chaînes de télévision un programme sur la culture sanitaire pour être le plus proche possible des malades », a annoncé le ministre.