Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Nous allons vers une nouvelle stratégie sécuritaire africaine » Tarek A. Sharif, chef de la division défense et sécurité à la commission de l'Union Africaine
La troisième réunion du comité ad hoc d'Afripol se tient à Alger dans un contexte marqué par la dégradation de la situation sécuritaire dans certains pays du continent. Quelles sont les questions prioritaires au menu de cette rencontre ? Il est urgent de finaliser les modalités pour conjuguer les efforts des polices africaines. Cette réunion doit aboutir à des recommandations pour la mise en œuvre de ce mécanisme qui va permettre de coordonner les efforts des pays notamment dans la lutte contre le terrorisme et les nouvelles formes de criminalité. La priorité est l'opérationnalisation de cet important mécanisme en 2016 après l'adoption du projet par la commission de l'Union africaine. Justement, vous avez mis l'accent sur la nécessité de la coopération avec Interpol. Qu'en est-il de la coordination avec les organisations régionales ? On manque d'une couverture institutionnelle pour la coordination entre les polices africaines. Interpol a soutenu la démarche d'Afripol, de même pour le centre africain basé en Algérie. Il n'y a pas un mécanisme policier africain en dépit des problèmes sécuritaires en Afrique. Il faut adapter nos capacités. Le souci de pallier les problèmes causés par la prolifération des armes sur notre continent, le narcotrafic a poussé la commission de l'Union africaine à développer une stratégie sécuritaire continentale. L'Afrique a-t-elle les moyens pour faire face aux nouvelles menaces sécuritaires ? C'est inscrit dans le programme de l'Union africaine, c'est notre rôle. On va œuvrer au renforcement des capacités des polices de certains pays et mettre à leur disposition des moyens efficaces de lutte contre toute forme de criminalité. C'est un projet qui va prendre du temps mais on ne peut pas rester les bras croisés face à la détérioration de la situation. Il fallait faire le premier pas celui de la création d'un mécanisme africain et j'espère qu'on est sur la bonne voie.