La licence d'importation de véhicules sera rétablie à partir de 2016, a annoncé, hier, à Alger le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors d'une conférence de presse animée à l'issue de sa visite au 18e salon de l'automobile. Le texte sur le commerce extérieur, qui rétablira cette licence, sera présenté au Parlement, a indiqué Benyounès sans fixer de date. Toutefois, il n'a pas précisé si cette licence sera individuelle ou concernera les concessionnaires automobiles. Le Premier ministre a adressé une instruction pour la mise en place d'une commission interministérielle (Finances, Industrie et Commerce) pour étudier le dossier d'importation de véhicules et rationaliser ainsi le marché automobile en Algérie. Argument : « Sur les aires de stockage, beaucoup de véhicules ne sont pas vendus. Pour nous, c'est une perte puisque notre devise est exportée », a déploré Benyounès. Devant ce constat, il dira : « Nous ne pouvons laisser le marché libre et ouvert tel qu'il est actuellement. » Dans le même souci de rationaliser le marché, et en concertation avec l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) et les Associations de protection des consommateurs, les trois ministères, cités plus haut, traiteront ce dossier. En 2014, l'Algérie a importé plus de 400.000 véhicules pour un montant de 5,2 milliards. Interrogé sur les retraits d'agrément aux concessionnaires qui ne se conforment pas à la loi, le ministre répondra : « Nous ne sommes pas encore dans ce cas. On n'arrivera pas au retrait d'agrément...car il y va de la réputation du constructeur. » Pour ce qui est du paiement obligatoire par chèque ou par virement, pour des raisons de traçabilité, Benyounès a déclaré qu'« en chèque ou en espèces, l'économie algérienne fonctionne ainsi ». S'agissant de la reprise des véhicules d'occasion par les concessionnaires afin de réguler le marché et le sortir de l'informel, le ministre a annoncé qu'un décret sera mis en place sans toutefois avancer de date.