L'Algérie a inversé la tendance de la tuberculose pulmonaire et tous les programmes ont montré une baisse graduelle de la maladie, contrairement à la tuberculose extra-pulmonaire (osseuse, ganglionnaire...) qui est en hausse. Tel est le constat fait, hier, à Alger, par les praticiens de la santé et les responsables du programme national de lutte contre la tuberculose, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose placée cette année sous le thème « Tous contre la tuberculose ». L'évaluation de la situation épidémiologique en Algérie, présentée par le Dr Sofiane Alihalassa, a fait ressortir 22.153 cas de tuberculose, tous types confondus, enregistrés en 2014, soit 8.445 cas de tuberculose pulmonaire (38%) et 13.708 cas de tuberculose extra-pulmonaire (61,9%). La maladie touche 57,2 cas sur 100.000 habitants. « Depuis l'an 2000, l'incidence de cette maladie est, chaque année, en baisse. Ces chiffres signifient qu'on satisfait les objectifs du millénaire et du plan mondial de lutte contre la tuberculose », a estimé le directeur de la prévention du ministère de la Santé, Smaïl Mesbah. Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie a rappelé, pour sa part, que la tuberculose reste un problème de santé publique majeur dans le monde avec 9 millions de nouveaux cas chaque année dont 3 millions ne sont ni diagnostiqués ni traités. Près de 2 millions de personnes en meurent chaque année. Selon lui, le continent africain reste très touché avec 30% et l'Asie avec 55%. Les populations les plus vulnérables, dira le représentant de l'OMS, sont les réfugiés, les prisonniers et les pauvres.