Bonne nouvelle pour le personnel du secteur de la santé. Les concours de professionnalisation et de passage à un grade supérieur vont être lancés cette année, a annoncé, hier, à Oran, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Ces concours de professionnalisation et d'évolution de carrière concernent « l'ensemble des personnels de la santé ». A ce titre, le ministre a instruit les directeurs de santé des wilayas à veiller à la préparation et à la bonne marche de ces examens. Le lancement de ces épreuves a été décidé en concertation « avec les services de la fonction publique », a indiqué le ministre en insistant sur la nécessité d'informer l'ensemble des concernés pour prendre part à cette « grande opération historique ». Ces concours concernent les médecins spécialistes, les médecins généralistes, les dentistes, les pharmaciens, les infirmiers, les administrateurs de service de la santé, les sages femmes, les anesthésistes et réanimateurs, les biologistes, les auxiliaires médicaux et les physiciens. Ils se déroulent de la mi-avril à la fin de l'année 2015. Une commission centrale technique a été créée au niveau du ministère pour suivre cette opération. Quelque 90.000 personnels sont concernés par ces examens. « C'est la première fois que des concours de ce genre sont organisés en même temps ». Dans le même contexte, le ministre a demandé aux directeurs de la santé et de la population (DSP) de préparer « les plans de recrutement » en fonction des postes budgétaires. « La gratuité des soins est un principe sacré » Abordant la loi sanitaire actuellement au niveau du secrétariat général du Premier ministère, Boudiaf a tenu à préciser que « la gratuité des soins est un principe sacré et nul ne peut toucher à ce droit constitutionnel ». A propos du retard enregistré dans la mise en place du schéma de transfusion sanguine, le ministre a demandé aux DSP de « faire un point de situation sur les structures existant au niveau de chaque wilaya ». Ces instructions sont intervenues après l'exposé de la directrice générale de la transfusion sanguine sur le dysfonctionnement dans l'application de ce schéma. Selon elle, ce schéma prévoit la réalisation de douze agences régionales, mais « aucune n'a été concrétisée ». Il est prévu également la réalisation de 48 centres. A ce jour, sept seulement sont opérationnels, sept sont en cours de mise en fonction « mais ils ne répondent pas aux normes », six sont en construction, quinze ont vu le dégagement des assiettes de terrain, et l'étude de quatre autres vient d'être achevée. Mettre un terme aux évacuations intempestives vers les CHU Cette rencontre a été clôturée par la lecture des recommandations. Aux directeurs de la santé et de la population et aux DG des CHU, le ministre a demandé de procéder au renforcement des dispositions d'externalisation des consultations pour des soins à domicile et d'actualiser la monographie de la situation des structures sanitaires privée avant le 20 avril 2015. « Il est important de mettre de l'ordre dans le secteur pour relever les défis qui nous attendent », a-t-il dit. Pour Boudiaf, il est absolument nécessaire « de mettre un terme aux évacuations intempestives » vers les CHU sans passer par les structures de proximité. Il a insisté aussi sur l'application des directives nationales en matière d'hygiène dans l'ensemble des structures y compris dans le secteur privé. Concernant les régions du sud, Abdelmalek Boudiaf a insisté sur « le renforcement des postes de contrôle sanitaire aux frontières à travers l'acquisition de matériel requis notamment pour les urgences ». Il a appelé à l'accélération de l'opération de clino-mobile en durection des nomades. Les responsables locaux du secteur sont également tenus de « réunir les conditions de sécurité, et de travail et d'hygiène ». Concernant l'opération de jumelage, le ministre a relevé qu'en dépit de son institutionnalisation, elle n'a pas eu l'effet escompté. « Les résultats sont encourageants dans certaines wilayas alors que ce n'est pas le cas pour les autres. Vous êtes responsables de cette situation et vous allez être évalués sur cette base », a signalé Boudiaf, appelant les responsables à « la prise d'initiatives locales selon les spécificités des wilayas ».