« J'ai pris part à six phases de coupe d'Afrique. C'est très difficile de gagner le trophée en Afrique Noire. Il faut penser à effectuer des stages précompétitifs dans les pays de l'Afrique pour s'adapter à la chaleur et à l'humidité. Durant la CAN 2015, nos joueurs n'avaient plus de souffle pour terminer le match des quarts face à la Côte d'Ivoire. Actuellement, nous ne pouvons pas gagner une CAN en Afrique Noire. » Pour ce qui est des deux derniers matchs amicaux face au Qatar et au Sultanat d'Oman, la légende du football algérien a indiqué que « c'est deux bons tests par rapport aux échanges entre les trois fédérations », soulignant que le sélectionneur Gourcuff doit donner plus de chances aux joueurs locaux. « Je suis contre le fait qu'on évalue le joueur local sur un match. L'équipe nationale a besoin d'une base solide de joueurs locaux et la renforcer avec les meilleurs professionnels. Actuellement, l'équipe n'est pas régulière. C'est le résultat de toute une politique appuyée sur les joueurs professionnels au détriment du produit local », dira-t-il. Revenant sur son limogeage après le match amical face à la Belgique en 2002, Madjer a rappelé que la raison principale était par rapport à son projet de donner la priorité au joueur local. « La fédération voulait bloquer mon projet, afin de lancer sa politique. La FAF ne s'est pas arrêtée là, puisqu'une lettre a été envoyée à la FIFA pour que mon mandat s'arrête dans l'actuelle commission des jeunes talents. » Etant prêt à servir le football algérien, Madjer a souhaité que la FAF se consacre aux clubs comme c'est le cas de l'équipe nationale. « Le football algérien est partagé entre l'équipe nationale et les clubs livrés à eux-mêmes. A l'avenir, il faudra que la FAF assiste les clubs pour lancer les académies. La dépendance aux écoles étrangères doit cesser. Imaginez quel sera le sort de notre équipe nationale au cas où la fédération française fait signer aux binationaux des contrats leur interdisant de jouer pour l'EN. Les responsables doivent également se mobiliser pour stopper la violence. » Pour ce qui est de l'affaire Fekir, Madjer dira : « Je ne comprends pas toute cette polémique autour du choix de Fekir. Il a choisi la France parce qu'il n'a aucun lien avec l'Algérie. » « La CAN-2017 en Algérie, je suis confiant » Interrogé sur les chances de l'Algérie d'arracher l'organisation de la CAN-2017, Madjer est confiant. « Normalement, il n'y a pas de concurrents. Cependant, il faut savoir gagner la bataille des coulisses. Question moyens humains et matériels, nous sommes au dessus », pense-t-il. Au sujet de l'avenir de ses deux fils, Madjer a révélé qu'il ne sera pas contre le fait que son fils aîné Amir rejoigne un club algérien, révélant que « Lotfi actuellement à l'académie de Paradou a un avenir radieux ». A propos de son travail au niveau de la commission de sport de haut niveau, Madjer a fait savoir que « la structure a fait plusieurs réunions avec à la clé une série de propositions ».