Le sport de haut niveau est de nouveau sur le banc d'accusation. Les « performances extraterrestres » qu'enfilent des champions ne laissent planer aucun doute sur le lien, très fort, qui existe entre « l'exploit » et « l'apport » du dopage. Depuis quelques années, les records s'enchaînent à un rythme infernal. A chaque grand rendez-vous sportif, les limites physiques des sportifs sont repoussées. L'absorption de substances prescrites par des médecins augmente les capacités physiques des athlètes. Les progrès enregistrés dans la recherche médicale accompagnent l'amélioration des performances sportives. Le phénomène Usain Bolt relance la polémique sur le sujet brûlant du dopage. En repoussant les limites de la mécanique humaine, le Jamaïcain pose de nouveau la problématique de la collusion dopage- performances sportives. L'histoire du sport est jalonnée de mauvais épisodes liés au dopage. De grands champions sont tombés de leur piédestal à l'instar de Ben Johnson, champion olympique à Séoul, l'Allemande Cathérine Krabbe, Maurice Green, Marion Jones, condamnée à six mois de prison pour avoir menti à la justice américaine sur l'absorption de produits dopants, Lance Armstrong, Diego Maradona, Kuznetsova, Mariano Puerta ... et bien d'autres « grands » sportifs rattrapés par le scandale du dopage. Aucun sport n'est épargné par ce fléau qui, malheureusement, a encore de « beaux jours » devant lui. La course vers l'exploit sans cesse recherché et réédité, vrai sésame pour multiplier les gains, favorise la proximité sport-dopage. Il faut dire que les enjeux financiers et économiques sont énormes. La surmédiatisation des compétitions sportives attire sponsors et partenaires qui apportent leur aubole sans qui le sport de haut niveau n'existerait pas. La puissance de l'argent finira par avoir le dernier mot. Le dopage sera banalisé, admis et cohabitera en harmonie avec le sport de haut niveau parce qu'il ne peut pas en être autrement. Sinon, bye-bye les jeux olympiques, la Coupe du monde et toutes les autres grandes compétitions sportives inscrites au calendrier international. Les médias eux aussi finiront par rentrer dans les rangs pour ne pas « tuer » la poule aux œufs d'or.