La Marche mondiale de la femme a organisé, samedi dernier, à Errabt, dans les territoires sahraouis libérés, un rassemblement devant le mur de séparation pour dénoncer la répression marocaine et appeler à sa démolition. Un mur d'une longueur de 2.700 km érigé durant les années 80 sur conseil d'Ariel Sharon. Les participantes à ce sit-in, venues des quatre coins du monde, ont appelé la communauté internationale à agir pour presser le Maroc à mettre fin à l'occupation du Sahara occidental à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination et la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à établir son Etat indépendant. Tout en appelant à la démolition de ce mur qui divise le Sahara occidental et son peuple, elles ont mis à profit ce sit-in, qui a coïncidé avec la Journée internationale de lutte contre les mines antipersonnel, pour tirer la sonnette d'alarme sur les sept millions d'engins de la mort posés par l'occupant marocain le long de ce mur et qui tuent régulièrement des Sahraouis. 2.500 victimes entre morts et blessés, selon une association sahraouie spécialisée en déminage. D'où, selon la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), la nécessité d'accélérer, conformément aux décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, le processus d'organisation d'un référendum pour mettre fin à l'occupation marocaine et l'intensification des efforts au plan international pour éliminer ce mur. Plusieurs Européennes, notamment des Espagnoles, estiment qu'il est temps pour le Vieux Continent de reconsidérer sa position vis-à-vis de la cause sahraouie. Juste après ce sit-in, l'UNFS a organisé avec le Bureau sahraoui de coordination des actions anti-mines, une conférence sur le mur et les mines. Tous les intervenants ont exprimé leur solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l'indépendance et appelé l'Etat marocain à coopérer avec les organisations internationales afin de nettoyer le Sahara occidental des mines et des restes de guerre et soutenir les victimes sahraouies. A Paris, devant l'ambassade du Maroc, la communauté sahraouie a organisé, elle aussi, samedi dernier, un rassemblement. Elle a appelé à la décolonisation du Sahara occidental et interpellé la communauté internationale à la veille de la réunion du Conseil de sécurité sur la question. Durant ce rassemblement suivi d'une manifestation, les participants ont scandé des slogans et brandi des banderoles réclamant la tenue rapide d'un référendum sur l'autodétermination, l'extension des missions de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l'Homme et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis. Ils ont également demandé l'arrêt du pillage illégal par le Maroc des ressources naturelles sahraouies.