« J'écris, comme tant d'autres femmes écrivaines algériennes, avec un sentiment d'urgence, contre la régression et la misogynie », disait l'inoubliable écrivaine algérienne Assia Djebbar. Elle aimait les mots. Elle s'en est servi pendant des années pour valoriser la femme algérienne. Elle n'a pas seulement marqué toute une génération, mais a versé beaucoup d'encre pour la raconter. Détentrice de plusieurs prix, elle est décédée le 6 février 2015, et la douleur de sa disparition dans le monde de la littérature est toujours vivace. L'écrivaine Assia Djebbar a immortalisé sa présence à travers des œuvres qui ont marqué l'Algérie depuis son indépendance, à l'instar de « Les Enfants du nouveau monde », « Les Alouettes naïves », « Femmes d'Alger dans leur appartement », inspiré du tableau de Pablo Picasso, « Loin de Médine ». La vie de l'auteur et ses œuvres seront le sujet d'un débat demain à la maison de la culture Houari-Boumediène à partir de 10 h. La première conférence, sous le titre de « Assia Djebbar, la voix des muettes », sera animée par Afifa Berarhi, professeur des universités, spécialiste de la littérature maghrébine. La deuxième conférence, « Assia Djebbar : quand le verbe devenait action », sera animée par Ahmed Bejaoui, professeur des universités, spécialiste du cinéma. La rencontre sera suivie d'une vente-dédicace du livre « Cinéma algérien et guerre de Libération » de Ahmed Bejaoui. Le film « Nouba des femmes du mont Chenoua » sera projeté à 14h30, suivi d'un débat.