« L'année internationale de la lumière a été inaugurée, le 19 janvier dernier, au siège de l'Unesco. Dans ce cadre, nous nous réunissons aujourd'hui pour le lancement des célébrations en Algérie de cet évènement consacré à la lumière et à ses applications, en hommage à la parution, il y a 1.000 ans, du traité d'optique ‘'kitab el manadhir'' d'Ibn El Haytham », a déclaré Mebarki, dans son discours inaugural. « C'est précisément un savant de l'âge d'or de la civilisation arabe au 10e siècle, guettant le soleil, la lune, les astres, le jour, la nuit, qui, en précurseur et en maître, a permis une avancée considérable dans le domaine de l'optique », a-t-il ajouté. Ses recherches englobèrent l'étude approfondie des propriétés de la lumière et des mécanismes de la vision. « ‘'Le traité de l'optique'' est une sublime introduction à l'optique moderne où sont formulées, pour la première fois dans l'histoire, les lois de la réflexion et de la réfraction », a expliqué Mebarki. Pour le ministre, l'importance accordée à l'optique est perceptible dans le programme national de recherche et les allocations considérables de l'Etat témoignent de son intérêt. « Mais il est important de compléter ce dispositif académique, dira-t-il, par une culture scientifique et la diffuser à tous les niveaux. » « C'est justement dans ce contexte que nous initions l'installation de structures de vulgarisation scientifique dans certaines universités. Dans le cadre de la collaboration avec la France, nous lancerons la réalisation de trois palais des sciences à Constantine, Oran et Alger, qui auront pour rôle la diffusion et la vulgarisation des sciences. Le projet vise à susciter auprès des citoyens la vocation à apprendre les sciences », a-t-il fait savoir, précisant que le président de la République, fervent défenseur de l'éducation, de la science et de la culture, a spontanément dédié son patronage à l'année internationale de la lumière. La directrice de l'Unesco a, pour sa part, indiqué que « cet évènement est l'occasion de rapprocher les pays par le partage de la science et de replonger dans l'âge d'or de la civilisation arabo-musulmane ». Une occasion aussi pour « rappeler l'apport des Arabes pour la science ». La directrice de l'Unesco a appelé à combattre l'obscurantisme et l'extrémisme qui « prennent l'islam et son image dans le monde en otages, brûlant les livres et détruisant le patrimoine culturel de l'humanité en Irak ». Evoquant la destruction de biens culturels en Irak par un « califat » autoproclamé, Irina Bokova a appelé les pays à « valoriser l'âge d'or des premiers califats de l'Islam », creuset du savoir et de la culture, afin d'« opposer la lumière des sciences et de l'éducation à l'obscurantisme de l'ignorance ». Les Nations unies ont déclaré 2015, année internationale de la lumière. Cette résolution souligne l'importance de la lumière et des technologies basées sur celle-ci dans la vie des citoyens et le développement de la société.