Le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), Malek Rahmani, a affirmé, hier, à Alger, que le conseil tranchera, samedi prochain, concernant l'option d'une grève limitée dans le secteur de l'enseignement supérieur. Rahmani a précisé, dans une déclaration à l'APS, que le CNES, qui a entamé un mouvement de protestation de trois jours, « prendra d'autres décisions lors de sa réunion samedi et ira probablement vers une grève limitée d'une ou deux semaines ». Le CNES rejette le projet des amendements relatifs au statut de l'enseignant-chercheur considérant son contenu comme « une régression par rapport au statut actuel ». L'amélioration des conditions de travail au sein de l'université et la révision du statut de l'enseignant-chercheur ainsi que la prise en charge des problèmes sociaux sont les revendications essentielles du CNES. Le coordinateur national a précisé que la stratégie de son syndicat après une trêve de 5 ans favorise toujours le dialogue et la concertation avec la tutelle. « La situation de l'enseignant universitaire en Algérie notamment depuis 2008, date des dernières augmentations de salaires, s'est dégradée », a-t-il déploré, rappelant que les 25.000 enseignants recrutés depuis « n'ont bénéficié d'aucune augmentation de salaire ». Il a appelé les pouvoirs publics à « réhabiliter » l'enseignant universitaire. La tutelle, a-t-il dit, endossera la responsabilité des conséquences du mouvement de protestation, s'interrogeant, par ailleurs, sur les raisons de « l'ignorance » des conditions pédagogiques qui dessert la promotion de l'enseignant universitaire, ce qui a poussé, selon lui, les enseignants à « fuir » leur poste.