Les représentants du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), remettront aujourd'hui, à la tutelle, la mouture finale du statut particulier de l'enseignant chercheur. Cela se fera au cours d'une rencontre qui regroupera les membres de la commission mixte Cnes-ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le brouillon du projet de statut particulier de l'enseignant a été élaboré les 6, 7 et 8 juin derniers à Tizi Ouzou, lors de la réunion des membres du Syndicat des enseignants du supérieur. Cette réunion a été organisée à la suite de la demande formulée par le chef du gouvernement dans laquelle il a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur à étudier et à évaluer minutieusement la loi de 1989 portant sur les syndicats et de présenter ses propres propositions. C'est pour cette raison que le Cnes a mis en place une commission qui a été chargée de cette mission. Contacté hier par L'Expression, le coordinateur national du Cnes, Malek Rahmani, a indiqué que la mouture qui sera soumise à la tutelle contient pas moins de 70 articles. Il est question des droits et devoirs de l'enseignant du supérieur. Il s'agit, entre autres, des modalités à respecter par l'enseignant pour organiser une grève, la place qu'il doit occuper au sein de la société...«Ce projet, nous l'avons élaboré en fonction des règles et des lois de la République» a précisé M.Rahmani. Notre interlocuteur espère que le statut particulier de l'enseignant soit adopté avant la fin de l'année en cours. Pour ce faire, il faut tout d'abord que le gouvernement rende publique la grille des salaires. Dans ce cadre précis, une circulaire gouvernementale, rendue publique il y a de cela quelques mois, stipule que la grille des salaires sera connue à la fin du mois en cours. «De toute manière, notre syndicat a déjà proposé trois variantes de salaires. C'est au gouvernement de les soumettre à appréciation» précise le coordinateur national du Cnes. Ce dernier ne va pas sans insister sur la nécessité de se pencher, au plus vite, sur le dossier des enseignants. «L'université algérienne ne peut s'améliorer que si l'on améliore les conditions socioprofessionnelles des enseignants. Faute de quoi, l'enseignement supérieur restera toujours à la traîne. Ce secteur est d'autant plus névralgique qu'il constitue la locomotive du développement de toutes les sociétés» estime notre interlocuteur. Par ailleurs, au cours de la réunion qui regroupera aujourd'hui la commission mixte Cnes-ministère de l'Enseignement supérieur, il sera question du volet technique de la mouture préparée par le Syndicat des enseignants. Le coordinateur national du Cnes a indiqué qu'à l'issue de cette rencontre, il formulera une demande d'audience au ministère de tutelle, Rachid Harraoubia. Notre interlocuteur a noté, enfin, que les résultats de cette rencontre seront livrés, en détail, lors du conseil national du Cnes qui se tiendra les 21 et 22 du mois en cours.