Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) campe sur leur décision de boycotter les concours de passage au grade supérieur qui débuteront le 23 mai prochain, tel annoncé par le ministre de la Santé. « Le conseil national du syndicat, réuni le 11 avril, a décidé de boycotter ce concours destiné aux praticiens de la santé publique regroupant trois corps, à savoir les praticiens généralistes, les dentistes et les pharmaciens », a indiqué le Dr Lyès Merabet, SG du SNPSP. La réaction du syndicat est due à plusieurs facteurs dont la nécessité « d'assainir la situation de passage au grade supérieur sans concours », non appliquée depuis 2008. Cette « défaillance » a fait que ces praticiens n'ont pas eu droit « à la promotion normale au 2e grade vu que cela a été gelé entre 2008 et 2012 », a indiqué Merabet. Il affirme que le syndicat a recensé quelque 5.000 cas de praticiens concernés. « S'il y a eu promotion, ces gens vont concourir aujourd'hui pour passer au troisième grade. Ils sont donc lésés et nous demandons l'assainissement de cette situation avant d'aller au concours », a-t-il insisté. La duplicité des diplômes des dentistes et des pharmaciens est l'autre raison du boycott de ces examens. « La mesure est en vigueur depuis 2012. Il y a un double diplôme pour le même cursus universitaire alors que le diplôme de doctorat exige bac+6 », précise Merabet, qui exige qu'« une correction soit faite dans la grille des salaires comme cela a été fait pour les autres diplômes ». Il reproche aussi au ministère de procéder « seul » à la préparation de ces concours. « La tutelle décide, seule, des conditions du déroulement des examens. Nous avons constaté beaucoup de zones d'ombre, ce qui ne nous motive pas à aller de l'avant ».