C'était une promesse. C'est désormais une réalité. Trois jours après une rencontre historique avec son homologue cubain Raùl Castro à Panama, la première depuis que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961, Barack Obama souhaite retirer Cuba de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme. Dans un rapport présenté au Congrès, le président américain a fait part de son « intention de supprimer » Cuba de cette liste, une étape essentielle dans la normalisation des relations entre les deux pays. « Le gouvernement cubain n'a apporté aucun soutien au terrorisme international ces six derniers mois », a fait remarquer le Président dans sa note au Congrès. Les élus ont 45 jours pour manifester leur opposition. S'ils s'opposent à ce retrait, Obama peut exercer son droit de veto. Cuba figure depuis 1982 sur cette liste, aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l'Iran. L'administration Reagan l'y avait placée pour son soutien aux séparatistes basques de l'ETA et aux rebelles des Farc en Colombie. Si elle en était retirée, l'île pourrait de nouveau prétendre à l'ouverture d'une ambassade aux Etats-Unis ou encore l'accès au système bancaire américain.