Chaque Algérien consomme en moyenne 14 kg de viandes rouges par an. Ce chiffre a été donné, hier, lors d'une conférence-débat sur « la production animalière (viande rouge) en Algérie », en marge du salon international de l'agroalimentaire Djazagro qu'abrite le Palais des expositions des Pins maritimes. Ainsi, la production nationale de viandes rouges s'est élevée, l'année dernière, à 480.000 tonnes, dont 60% ovine, 30% bovine, 8% caprine et 2% cameline. La valeur de la production de cette filière a connu une courbe ascendante durant la même année atteignant 2.761 milliards de dinars, soit une augmentation de 11% par rapport à 2013. « Cette filière contribue à hauteur de 9,8% au produit intérieur brut », a révélé la sous-directrice de développement de la filière animale au ministère de l'Agriculture, Sakina Ichou. Selon elle, 192.667 éleveurs interviennent dans cette filière qui regroupe 64 abattoirs équipés, 323 tueries et une centaine d'établissements de transformation. La même responsable a expliqué à des hommes d'affaires français que des efforts ont été consentis pour le développement de cette filière, soulignant qu'elle est structurée essentiellement par le privé. Mais en matière d'amélioration du circuit de distribution et de la chaîne de froid, il reste des choses à faire, a-t-elle expliqué. Dans ce cadre, la responsable a annoncé qu'un conseil national regroupant les professionnels de la filière sera mis en place. « Il permettra d'améliorer l'organisation de l'activité et de réduire les intermédiaires dans la chaîne de distribution », a-t-elle relevé. Par conséquent, les prix vont connaître une baisse. Car pour elle, si les prix ont augmenté cela n'est pas du fait du manque de disponibilité des viandes rouges dans la mesure où la production couvre à hauteur de 96% la consommation nationale. Le président du groupe public Proda, Kamel Chadi, a estimé, pour sa part, que pour réduire les prix des viandes rouges, il est nécessaire « d'accroître l'offre et d'améliorer le génétique ». Il a mis l'accent sur la nécessité d'organiser la filière en capitalisant des investissements « en amont de la chaîne de production et en aval ». Selon Chadi, 10% de la consommation nationale en viande est importée. Côté coopération, le responsable a souligné que cette rencontre avec les Français permettra de conclure des partenariats. Il a fait savoir que des pourparlers ont été engagés pour réaliser des projets économiques, entre autres, des complexes d'abattage. Pour ce qui est du mois de Ramadhan, il a indiqué que le programme est déjà tracé pour que le produit soit disponible sur le marché à des prix abordables.