La bibliothèque jeunesse, «Kan ya maken» du Palais de la culture, œuvre, inlassablement, tout le long de l'année, au développement des facultés créatives de l'enfant. Une journée d'étude vient d'être organisée dans le prolongement de cette action, entreprise en faveur de l'insertion de l'enfant dans l'environnement concret de la vie culturelle. Des experts et des spécialistes nationaux dans ce domaine ont exposé et débattu ce sujet. Ces intervenants sont venus de la capitale, de Boumerdès, d'Annaba et d'Oran. C'est ainsi que la lecture chez l'enfant constitue le fondement d'une insertion réussie dans la vie culturelle. Plusieurs conférencières ont abordé ce thème. Mme Samia Djane Ahmed, conservateur en chef, responsable de la bibliothèque jeunesse, «Kan ya maken» au Palais de la culture, souhaite l'élargissement du modèle de cette bibliothèque jeunesse à d'autres lieux. Ces espaces contribuent à l'éveil culturel chez l'enfant tout en développant ses capacités d'apprentissage. Mme Akila Khebbeb, professeur à l'université d'Annaba est intervenue dans cet esprit d'asseoir le goût de la lecture chez l'enfant à travers «La lecture et l'écriture sous le support des médias». Mme Amel Kadri, du département bibliothéconomie de l'université d'Alger, a accentué son intervention en impliquant l'encouragement de la lecture chez l'enfant par l'action conjointe du foyer et de l'école. Quant à Mme Fatima Sebaa, psychologue clinicienne à l'université d'Oran, sa conférence a pour titre, «La lecture, plaisir chez l'enfant et ses bienfaits». Elle a démontré le rôle limité de l'école, se contentant de faire apprendre à l'enfant les techniques de la lecture et qu'il est indispensable de prolonger cette action par l'éveil à l'intérêt de l'histoire racontée et aux émotions suscitées. Cette rencontre au Palais de la culture a étudié aussi les activités didactiques, à l'image des ateliers de contes, de théâtre, de musique, de peinture, d'expressions corporelles. Dans son intervention d'ouverture à cette journée d'étude, Mme Mehadjia Bouchentouf, directrice du Palais de la culture a parlé de l'importance de la pédagogie de détour qui est un cadre complémentaire aux enseignements dispensés par l'école : «Il n'est évidemment pas question de se substituer aux institutions en charge de l'éducation, de l'enseignement et de la formation, mais, il est désormais prouvé que la pédagogie de détour ou espaces extra-scolaires, est le plus sûr allié du processus institutionnel d'apprentissage». L'enfant dans ces espaces extra-scolaires se libère des contraintes de discipline et d'évaluation de son travail par des notes. Il met en éveil l'ensemble de ses capacités créatrices et cela sans la pression du temps, ni les effets pesants de l'autorité.