Dayet El Ferd, une zone humide située entre Sebdou et El Aricha, dans la wilaya de Tlemcen, à 1082 mètres d'altitude, est complètement asséchée. Elle est sans vie. Les nuées d'oiseaux virevoltant au-dessus du lac appartiennent désormais au passé. Il ne reste ici et là, aux bordures du lac servant autrefois de refuge et de lieu de nidification, qu'une maigre végétation caractérisée par une dominance de tamarix. Aujourd'hui, même le petit massif forestier qui cernait le lac est déserté. Comme le canard colvert, le milouin, le morillon, la sarcelle d'hiver, la bécassine des marais ont déserté les lieux sur lesquels règne un silence sidéral. Un espace qui n'attire plus les dizaines d'espèces d'oiseaux migrateurs, dont le flamant rose, qui survolaient cette zone il y a à peine quelques années lors de leur migration vers le Sud. Cette zone humide constituait un lac naturel d'eau saumâtre d'une superficie de 1250 hectares. Sa profondeur pouvait aller jusqu'à 5 mètres. Des études menées par les responsables du parc de Tlemcen indiquent que « son appartenance à l'étage bioclimatique semi-aride lui donne une importante valeur écologique pour l'écosystème steppique fragile auquel elle appartient. Parmi l'avifaune qui fréquente la daya, les canards, les fuligules, la sarcelle d'hiver, etc. Victime des aléas climatiques et des pompages effrénés et illégaux, la daya est aujourd'hui un terrain vague. Sans voix.