Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou a appelé, hier à Tizi Ouzou, à la protection des couches vulnérables de la société par le renforcement de la justice sociale et des investissements créateurs d'emplois et de richesses. M. Nebbou qui s'est déplacé à Djemaa Saharidj, dans la commune de Mekla (25 km à l'est de Tizi Ouzou), pour se recueillir à la mémoire de Aïssat Idir (1919/1959), fondateur de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a souligné que son parti était contre les politiques d'austérité, qui imposent des sacrifices aux couches les plus vulnérables de la société. Il a insisté sur l'importance de développer une économie réelle, durable et diversifiée créatrice de richesses, d'encourager les investissements créateurs d'emplois pour booster la production nationale, lutter contre le secteur informel et la corruption et instaurer une justice sociale véritable. M. Nebbou a, par ailleurs, relevé « l'émergence, ces dernières années, d'une classe de nouveaux riches en Algérie, qui menace la cohésion sociale et risque de créer une stratification de la société algérienne par la disparition de la classe moyenne ». Selon lui, cette situation qui « menace » les classes vulnérables est due, notamment au système économique national basé essentiellement sur les exportations des hydrocarbures, ainsi qu'à « la prolifération de la corruption, n'épargnant aucun secteur d'activité nationale et mettant en péril les fondements de l'Etat », a-t-il mis en garde, ajoutant que « la chute des prix des hydrocarbures montre combien notre économie est fragile ». Pour protéger les travailleurs, qui vivent aujourd'hui une situation « complexe et très difficile », et préserver la classe moyenne, le FFS réitère son initiative de reconstruction d'un consensus national, qui n'est pas uniquement politique, mais porte aussi sur les volets économique, culturel, social et sécuritaire, a-t-il précisé. S'agissant de l'activité syndicale, le premier secrétaire du FFS, a considéré que les syndicats enfermés dans des revendications corporatives « ne sont pas à la hauteur de la tâche qui est attendue d'eux à savoir défendre les droits moraux et matériels des travailleurs et non pas de servir un clan ou un autre », ajoutant que la tripartite « doit s'ouvrir à d'autres syndicats reconnus et représentatifs pour une représentation plus large des travailleurs ».