Le produit algérien doit répondre aux critères de la qualité, du prix, de la quantité ainsi que de la disponibilité pour faire face à la concurrence des produits importés, a estimé le ministre du Commerce, Amara Benyounès, lors de la réunion des cadres du secteur agricole. « On ne peut apporter des réponses administratives aux questions économiques », a-t-il noté. Le ministre a rappelé que sur les 58 milliards de dollars consacrés annuellement aux importations, un tiers est alloué aux équipements, un tiers aux matières premières et le dernier tiers aux biens de consommation finaux alimentaires ou autres. Toutefois, il a signalé que son département n'interdira pas l'importation de bananes et de kiwis. En fait, il a estimé que s'il y a des économies à faire, c'est sur les 600 millions de dollars destinés à l'importation des produits de cosmétiques et d'entretien. Dans ce sillage, il a souligné la mise en place de licences d'importation et d'exportation afin de promouvoir la production nationale tout en garantissant le principe de la liberté du commerce. Il a indiqué, en outre, qu'une commission interministérielle regroupant les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'industrie, de l'artisanat sera installée prochainement pour déterminer chaque produit agricole jugé important éligible et nécessitant une licence d'import ou d'export. « Il est inconcevable qu'on exporte 39 millions de dollars de dattes et qu'on importe pour la même somme de la mayonnaise et de la moutarde », a-t-il souligné. « Tout le monde doit prendre conscience du danger de la hausse des importations et le gouvernement est décidé à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger et promouvoir la production nationale », a-t-il encore rappelé.