Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a déclaré, hier, lors d'une réunion avec le patronat et l'UGTA sous l'intitulé «consommons algérien», au niveau de la Safex, que cette initiative sauvera des emplois algériens, et aidera le développement de l'économie nationale, annonçant le lancement d'une campagne de sensibilisation sur le territoire national, le 26 du mois en cours. Le ministre explique que «ce sera une campagne nationale fort importante pour sensibiliser les citoyens algériens à consommer leurs produits», expliquant «qu'il est temps, tous tels que nous sommes, gouvernement, partenaires sociaux, consommateurs, de prendre conscience que chaque fois que nous consommons un produit algérien, nous sauvons et nous créons des emplois, et chaque fois que nous consommons un produit importé, nous sauvons et nous créons des emplois à l'étranger». C'est dans ce contexte que se situe l'action du ministère du Commerce portant sur l'organisation d'une journée d'information, le 26 avril à l'hôtel El-Aurassi, sur la thématique «Consommons algérien». Une initiative qui sera généralisée à travers l'ensemble des directions du commerce au niveau national et ce, du 26 avril au 3 mai. Faut-il rappeler que Amara Benyounès a annoncé, en janvier dernier, que le gouvernement s'apprêtait à engager une vaste campagne destinée à sensibiliser le citoyen pour l'orienter à consommer «made in Algeria», la facture alimentaire de l'Algérie étant conséquente, avoisinant les 10 milliards de dollars. En ce qui concerne la licence d'importation et d'exportation, projet examiné en conseil du gouvernement et à la commission de l'APN, Amara Benyounès a souligné qu'il s'agit en fait d'un mécanisme de l'Organisation mondiale du commerce permettant aux pays qui veulent restreindre la liberté de commercer de passer par ces licences d'importation et d'exportation, des licences devant répondre à un double objectif, en l'occurrence la transparence et la non-discrimination en matière d'opérateurs économiques. Selon lui, il y a beaucoup d'opérateurs économiques «loyaux, travaillant dans la légalité», et n'ayant donc rien à craindre des dispositions visant à organiser le commerce extérieur. Il relève la présence parmi eux de puissants lobbies, s'adonnant à des activités malhonnêtes, dont le phénomène de la surfacturation qui caractérise plusieurs de leurs activités. Benyounès rappelle que la liberté de commerce demeure le principe fondamental, et que l'exception sera cette licence d'importation ou d'exportation. Il convient de préciser qu'il y aura, également, des licences d'exportation pour un certain nombre de produits dont la quantité n'est pas suffisante pour la production et l'industrie nationale. De leur côté, le secrétaire général de l'UGTA, Sidi-Saïd, et les patrons se sont montrés solidaires avec l'action lancée par le ministère du Commerce afin de promouvoir le produit algérien et développer l'économie nationale.