Photo : Slimene S.A. La filiale céréalière se développe de plus en plus. C'est le constat fait par les experts du secteur de l'agriculture réunis, hier, lors d'une rencontre organisée au niveau de l'Institut national de la vulgarisation agricole sous le thème «la céréaliculture en Algérie : situation et perspectives de développement». Selon les intervenants, cette filière a enregistré une courbe ascendante en termes de récolte notamment ces deux dernières années. La production a atteint les 50 millions de quintaux alors qu'elle ne dépassait pas les 30 millions de quintaux, ce qui est «appréciable», notent les intervenants. Une des raisons d'ailleurs pour laquelle l'Etat a décidé, dans le cadre de la loi de finances pour 2010, une baisse de l'enveloppe destinée à soutenir les produits de première nécessité dont les céréales. Ainsi, la contribution de l'Etat consacrée à cette filière est passée de 160 milliards de DA à 90 milliards de DA. Selon M. Omar Zeghouane, directeur général de l'Institut technique des grandes cultures, avec les moyens techniques mis en place et les trois programmes de développement, de vulgarisation et de formation en application actuellement, la capacité de production a connu une nette augmentation. Les besoins nationaux sont estimés, précise-t-il, à 80 millions de quintaux par an ajoutant que la superficie de la culture céréalière est de l'ordre de 3,2 millions d'hectares répartis à travers 46 wilayas. En termes de diversification variable, il est à noter que sur 132 variétés de céréales homologuées, seulement 32 sont produites par les agriculteurs. Dans ce contexte, M. Zeghouane a annoncé, sans toutefois donner plus de détails, que deux variétés de blé tendre sont programmées pour la prochaine campagne. Le même responsable a souligné que le département ministériel a fixé des objectifs à réaliser d'ici à 2014 dont la résorption de 20% des terres en jachère. Si l'on tient compte de ses dires, sur la superficie globale des terres en jachère estimée à 3,4 millions d'hectares, 788 325 ha, soit un taux de 23% sont travaillés. «En principe, le sol en jachère doit régresser d'année en année. Ces sols doivent être exploités pour les légumes secs et les forages. Nous sommes en train de mettre en place un programme de semence pour satisfaire les agriculteurs qui veulent emblaver des légumes et réaliser des forages pour couvrir une partie du sol qui est en jachère», a fait remarquer le même intervenant. Evoquant l'aspect formation, M. Yahiaoui, directeur général de l'Institut national de la vulgarisation agricole, a fait savoir, pour sa part, que seulement 20 000 agriculteurs en ont bénéficié sur un total de 600 000, ce qui est «insignifiant».