Les premières assises nationales sur la vulgarisation agricole auront lieu les 12 et 13 novembre en cours au siège de l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP). Placée sous le thème "Réorganisation et redéploiement de l'appareil de vulgarisation pour une utilisation efficiente des offres et des services", cette rencontre réunira les représentants des institutions scientifiques et techniques, des établissements de formation et de perfectionnement, de la profession, de l'interprofession, des universités, ainsi que des institutions financières et de l'administration. Un rendez-vous important pour l'ensemble des professionnels du secteur de l'agriculture. Il faut dire que la vulgarisation agricole est un élément clé dans la sensibilisation des professionnels autour des questions qui touchent l'agriculture de manière générale. Car, aujourd'hui , l'agriculture se doit d'être durable et d'assurer une sécurité alimentaire pour remplacer progressivement les autres sources de revenus du pays. L'agriculture est un secteur qui se place, de plus en plus, au centre des préoccupations, non seulement au niveau national mais aussi au niveau international. Le secteur agricole a ses spécificités et, à ce titre, il ne peut connaître un traitement identique aux autres secteurs. Pour l'Algérie, cet aspect semble s'imposer aujourd'hui plus que jamais, que ce soit dans son processus de négociation pour l'adhesion à l'OMC ou dans les accords d'association euro-méditerranéens. D'autre aspects également ont contribué à projeter l'agriculture au-devant de la scène. Il s'agit des questions qui agitent et inquiètent aujourd'hui les consommateurs du monde entier et notamment les cas d'ESB et l'apparition des OGM. Il est donc plus que nécessaire d'opter pour la vulgarisation. Comme on peut le constater quotidiennement, le développement agricole induit toute une série de problèmes interdépendants, à savoir son impact sur le développement régional, l'emploi, l'environnement, et la santé publique. C'est dire que la prise en compte du secteur est une question complexe mais incontournable. Dès lors, l'agriculture économique et protectrice de l'environnement restera une activité économique fondamentale pour la prochaine décennie du fait des objectifs de sécurité alimentaire qui lui sont assignés, en plus de son rôle déterminant pour la revitalisation des espaces ruraux et l'harmonie des populations où qu'elles soient. Elle est appelée à s'adapter aux effets de l'accord d'association avec l'Union européenne et de l'adhésion du pays à l'OMC c'est à dire au contexte mondial. Dans l'immédiat, les efforts sont certes, concentrés sur l'accroissement des productions agricoles sur la base des potentialités existantes au plan des ressources naturelles et des marges de progrès des rendements mais les questions liées entre autres à la libéralisation, au respect de l'environnement se posent avec acuité. Les accords signés imposent, en effet, une libéralisation et une déréglementation du commerce agricole mais pour ce qui est des formules et des délais, ils restent cependant à négocier.