Les 1600 vulgarisateurs agricoles mobilisés pour aider les agriculteurs n'assument pas leur tâche comme il se doit et ce, pour des raisons multiples. Un constat brossé hier par les spécialistes et les professionnels réunis à Bordj El Kiffan dans les premières assises nationales sur la vulgarisation agricole. Il s'agit donc de se concerter autour de la réorganisation et redéploiement de l'appareil de vulgarisation pour une utilisation efficiente des offres et des services. C'est d'ailleurs le thème retenu pour cette première rencontre du genre qui a vu la participation de représentants d'institutions scientifiques et techniques, D'établissements de formation et de perfectionnement, de la profession, de l'interprofession, des universités, ainsi que des institutions financières et de l'administration. Ainsi, il est prévu le lancement de 500 00 fermes pilotes où seront déployés environ 1500 à 1600 vulgarisateurs pour aider les agriculteurs et les initier aux nouvelles techniques afin de parvenir à moderniser l'agriculture. Le défi est de taille quand on sait que l'enjeu principal de l'agriculture algérienne est d'améliorer de plus en plus les rendements et arriver à assurer la sécurité alimentaire. Il s'agit donc d'insuffler une nouvelle dynamique à la vulgarisation agricole qui est un élément essentiel dans le développement du secteur. Il y a lieu de souligner également que la vulgarisation agricole est plus qu'importante dans la mesure où elle sert à sensibiliser les agriculteurs, les éleveurs autour des questions qui touchent l'agriculture de manière générale. Un travail de proximité qui exige beaucoup d'abnégation et surtout d'efficacité. Le secteur agricole a ses spécificités et, à ce titre, il ne peut connaître un traitement identique aux autres secteurs. La spécificité du climat , du sol à titre illustratif doivent être pris en compte. Comme on a pu le constater quotidiennement sur le terrain , le développement agricole induit toute une série de problèmes interdépendants, à commencer par les aléas climatiques jusqu'à l'impact sur le développement régional, l'emploi, l'environnement, et la santé publique. D'autre aspects également ont contribué à projeter l'agriculture au-devant de la scène. Il s'agit des questions qui agitent et inquiètent aujourd'hui les consommateurs pas seulement en Algérie mais dans le monde entier et notamment le réchauffement climatique, les OGM , l'utilisation des pesticides …etc C'est dire que la rise en considération du secteur et de son développement est une question complexe mais incontournable plus encore, l'agriculture est même appelée à s'adapter aux effets de l'accord d'association avec l'Union européenne qui est en vigueur depuis plus d'une année et de la future adhésion à l'OMC qui se négocie à ce jour. En somme, l'agriculture algérienne doit s'adapter au contexte mondial.