Mongi Hamdi, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, qui a déclaré le 1er avril dernier, à Bamako, à l'issue d'une audience que lui a accordée le Premier ministre malien, Modibo Keïta, que « l'ONU ne peut pas attendre indéfiniment le paraphe de l'accord de paix d'Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad », a affirmé, mercredi dernier, que la Coordination a la possibilité de signer l'accord après le 15 mai. « On est tous pour que l'accord soit signé le 15 mai. C'est une décision de la communauté internationale. S'ils refusent de venir signer le 15, je pense que nous allons leur laisser la possibilité de le faire après », dit-il après la rencontre de mercredi soir entre des représentants de la communauté internationale et le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. « On est là pour accompagner le Mali pour cette paix juste, durable et crédible que tout le monde attend », précise le diplomate tunisien. Le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger ont paraphé cet accord le 1er mars dernier à Alger. Les représentants de la Coordination avaient, quant à eux, demandé « une pause » pour consulter leur base militante. Depuis, ils tergiversent et transgressent le cessez-le-feu comme à Menaka et Léré, dont la sécurité pourrait être confiée aux Casques bleus. « Cette transgression ne devrait pas influer sur le processus de paix au Mali, la solution définitive à cette situation est dans l'accord de paix et de réconciliation nationale qui sera signé le 15 mai prochain à Bamako », a déclaré, mardi dernier, à Alger, le ministre malien de la Réconciliation nationale, Ould Sidi Mohamed Zahabi. « Lorsque tout le monde aura signé l'accord de paix, toutes ces questions seront réglées de manière définitive », a-t-il expliqué.