La médiation algérienne au Mali, est en train d'étudier la possibilité de tenir à Alger, une réunion dans les jours à venir, avec la participation des parties engagées sur le terrain, et ce dans le but d'apaiser les tensions dans le nord du Mali. Les intervenants internationaux ont exigé un retrait "immédiat et sans condition" du nord du Mali des groupes armés occupants des positions en violation avec les accords de cessez-le-feu, a-t-on appris samedi de source officielle à Bamako. Cette injonction a été faite à l'issue d'une réunion du "Core Group" de la Médiation internationale, à laquelle ont participé le Core Group, composé de l'Algérie, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de la CEDEAO ainsi que la France et les Etats-Unis. Les participants à la réunion ont estimé que face à la dégradation rapide de la sécurité sur le terrain, il était indispensable de continuer à privilégier la voie du dialogue dans le cadre du processus de paix en cours, souligne un communiqué. Un accord de paix a été paraphé à Alger par le gouvernement malien et les groupes armés à l'exception de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Cette coordination, qui déplorait l'absence dans l'accord de références à ses revendications d'autonomie comme excuse pour ne pas le parapher, a finalement décidé de signer le document. La signature de l'accord est prévue le 15 mai à Bamako. Cependant, en attendant cette signature, la situation sécuritaire s'est dégradée ces derniers jours à Ménaka, Goundam, Léré et ailleurs dans le nord du Mali, avec d'une part plusieurs affrontements entre groupes armés, et d'autre part entre les groupes armés de la CMA et l'armée malienne. Face à cette situation sécuritaire qu'ils jugent "préoccupante", les participants "insistent à l'unanimité sur la nécessité de respecter les accords de cessez-le-feu et exigent le retrait immédiat et sans condition des groupes armés occupants des positions en violation de ces dits accords, ainsi que le respect de la Déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 19 février 2015".Concernant la situation actuelle prévalant à Ménaka, où le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a été chassé par les groupes armés de la plate-forme composée du Gatia, du MAA et de la CMFPR, le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la MINUSMA, "s'engage à mettre en œuvre tous les moyens, y compris de renforcer la présence de la MINUSMA, afin d'assurer la sécurité et la protection des populations civiles", indique le texte. "Il est impératif que les parties retrouvent la voie du dialogue dans le cadre du processus de paix engagé depuis plus d'un an en vue d'une signature prochaine de l'accord de paix prévue le 15 mai", a déclaré le chef de la MINUSMA.