Ces commerçants sont en majorité de nationalité tunisienne avec 554 inscrits, soit 33,56% de la totalité des commerçants étrangers. On peut rencontrer plusieurs nationalités, d'Afrique du Sud, d'Espagne surtout pour les sociétés commerciales, mais ce sont les Maghrébins qui occupent les premières loges. Les Marocains sont à la deuxième place avec 431 commerçants (26,11%), suivent les Syriens (231), les Chinois (110), les Egyptiens (109), les Palestiniens (77) et enfin les Français (29). Traditions obligent et vu la taille familiale du commerce ouvert par nos voisins, c'est le commerce individuel qui prédomine. Si l'on se tourne vers la forme société, là, les Français dominent avec 1060 personnes, soit 19,42% du total, suivis des Syriens avec 670 (12,28%) et des Chinois avec 591 (10,83%), conclut le CNRC. Les Français sont à la tête en tant que dirigeants dans les sociétés d'engineering, les banques… La majorité des commerçants étrangers sont implantés à Alger. L'augmentation du nombre de commerçants étrangers est liée aux changements dans la réglementation. En effet, à compter de 2007, la carte de commerçant étranger «n'est plus exigée comme préalable à l'inscription d'un étranger au registre du commerce», relève un document du CNRC et ce, en application de l'article 7 du décret n°06-454 du 11 décembre 2006 relatif à la carte professionnelle délivrée aux étrangers. On comptait à fin 2006, 1178 commerçants personnes physiques 3261 sous forme de sociétés. L'Algérie qui recevait depuis longtemps des commerçants des pays du Maghreb et des Français, a fini par séduire des commerçants d'autres pays arabes tels que l'Egypte et la Syrie, mais aussi les Chinois même si le commerce de détail et l'import-export restent les activités dominantes. Il reste à savoir si cette dynamique va persister avec les premières retombées attendues des réaménagements législatifs introduits récemment. Primo, l'obligation d'ouverture de capital des sociétés étrangères d'import-export à hauteur de 30 %, secundo, la volonté de réduire au maximum les importations qui vont certainement avoir des effets de restructuration sur les sociétés. De plus, les chiffres du registre du commerce, d'une manière globale, seront eux aussi appelés à se consolider par la mise en place de la radiation simplifiée introduite par la loi de finances complémentaire pour 2009. Le ministre du Commerce avait réussi à convaincre le ministère des Finances d'introduire une disposition transitoire libérant les commerçants en faillite de l'obligation de fournir un extrait de rôle apuré des services des impôts. Cela permet au département de M. Djaboub d'assainir le fichier. Le nombre réel des commerçants en Algérie reste source de polémique. Un responsable au sein de l'Union des commerçants algériens avait avancé le chiffre de «3 millions de commerçants» car seulement la moitié (1,25 million) est enregistrée au niveau du Centre national du registre du commerce. Pour le ministère du Commerce, le nombre de commerçants actifs s'élevait à 1,306 million d'inscrits, dont 1,118 million de personnes physiques (91%) et 117.549 personnes morales (7%), soit 92 450 commerçants de plus en comparaison avec la même période de 2008.