Quelque 2.600 cartes de journaliste professionnel ont été délivrées, a indiqué Hamid Grine, hier, à Bejaïa, lors d'une conférence de presse tenue au siège de radio Soummam. Le ministre, en visite dans la wilaya, a ajouté que les journalistes, dont le nombre est compris entre 3.000 et 3.500, peuvent d'ores et déjà élire leurs représentants dans les différentes instances (autorité de régulation, conseil de l'éthique et de la déontologie, conseil de l'audiovisuel) prévues par le code de l'information. La question de la publicité n'a, bien sûr, pas manqué d'être posée. Le ministre, dans ce cadre, a rappelé que son département n'a aucune part dans la gestion de la manne publicitaire publique qui relève d'une entreprise économique, ajoutant que 80% de cette ressource financière profite aux journaux privés. Concernant la professionnalisation de la presse algérienne, le ministre a estimé qu'aussi bien l'annonceur que l'éditeur et le journaliste se doivent d'intégrer « le cercle vertueux » pour arriver à un tel résultat, les premiers dans leur gestion et leurs relations avec leurs employés, et le dernier dans le traitement de l'information. Quant aux attaques dont il a été l'objet, Hamid Grine a souligné qu'il n'avait pas répondu à ses détracteurs, car, affirme-t-il, « j'ai une capacité d'indifférence sans limite ». L'absence d'une maison de la presse et d'une presse de proximité a également été signalée au ministre, alors que le code de l'information prévoit des aides étatiques pour son développement. Il a considéré que la réalisation d'une telle structure n'est pas une obligation pour les pouvoirs publics et que la création de journaux est un acte d'investissement auquel le promoteur doit faire face avec la responsabilité qui sied à l'entrepreneur face au risque économique. Le ministre de la Communication estime, d'autre part, que la presse écrite court vers son extinction et que l'avenir est dans le web. Invité à une émission en direct à radio Soummam, il a indiqué que Bejaïa, qui dispose certes de la meilleure station de télédiffusion mais comprend beaucoup de zones sombres en raison de son relief difficile, sera, à l'horizon 2017, comme le reste du pays, entièrement couverte et sera débarrassée des intrusions des stations étrangères. Au demeurant, a affirmé le ministre, une dizaine de plaintes ont été introduites au niveau des instances internationales qui ont donné gain de cause à l'Algérie. Il a également souhaité que le nouveau siège de radio Soummam, qui connaît quelques difficultés d'achèvement, soit réalisé dans les plus brefs délais. Radio Soummam n'est également pas encore reliée au réseau Menos, en cours de déploiement. Dans la matinée, le ministre s'était rendu à la station de télédiffusion de TDA, dans l'Akfadou, daïra de Chemini, où il a reçu des explications sur ses équipements qui, jusqu'à l'heure actuelle, assure une couverture de 66% du territoire de la wilaya, qui pourra toutefois atteindre les 70% avec le doublement de la puissance (500 W) de l'émetteur de Gouraya.