Sept accords ont été signés, hier, entre l'Algérie et la France lors de la réunion d'évaluation d'étape du comité mixte économique France-Algérie (Comefa) tenue, à Alger, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et de son homologue Laurent Fabius. En plus des deux projets de réalisation d'un centre culturel algérien et d'une école algérienne en France, les deux parties ont signé quatre accords dans le domaine économique, particulièrement industriel. Il s'agit, en premier lieu, d'une convention de partenariat entre le ministère de l'Industrie et des Mines et l'Ecole Knolwledge Management Skema de France, portant sur la création d'une école de management. Selon Bachir Dehimi, président du groupe Equipag, cette « école d'excellence sera opérationnelle à partir du 4e trimetsre de cette année ». Il a expliqué qu'elle sera créée et gérée par les 7 groupes industriels nationaux installés dernièrement, conjointement avec deux opérateurs privés, à savoir Condor et le groupe Benamor. « Avec l'expertise et le savoir-faire de Skema, l'école va apporter un plus aux entreprises industrielles, puisqu'elle va prester aussi bien pour les groupes industriels publics que privés », a-t-il soutenu. Le deuxième accord de partenariat industriel est signé dans le cadre de la règle 49/51% entre Air Liquide et le groupe industriel Imetal portant sur la production de gaz industriel, alors que le troisième projet de partenariat paraphé porte sur une prise de participation par la société Otech dans le capital social de l'EPE Irragris relevant d'Imetal pour la fabrication de systèmes d'irrigation multiformes. Le quatrième accord a été signé entre EMA et Systra (49-51%) relatif à l'engineering des transports urbains en Algérie. Lamamra : « Un partenariat d'excellence » Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a qualifié les relations de partenariat entre l'Algérie et la France « d'exceptionnelles ». Il a souligné, lors de la conférence de presse animée à l'issue de la réunion du Comefa, tenue à huis clos, que « c'est un moment important dans l'édification du partenariat d'exception que les chefs d'Etat des deux pays nous ont chargés de réaliser à un pas soutenu et à une cadence aussi accélérée que possible. Nous avons la satisfaction, car nous progressons », a-t-il relevé, soulignant que l'inauguration de l'usine d'assemblage du tramway, à Annaba, est « incontestablement symbolique et expressive de cette progression ». Sur la réunion d'évaluation d'étape du Comefa, il a fait savoir : « Nous pouvons dire en toute sérénité que nous avons trouvé la bonne méthodologie et nous disposons de bons mécanismes et outils pour progresser dans la construction de ce partenariat d'exception. » De son côté, le chef de la diplomatie française a souligné que le partenariat entre les deux pays est « réussi ». Et d'ajouter : « Nous avons fait du bon travail. Après deux années et demie de coopération, nous avons constaté que le travail en commun donne des résultats, notamment dans l'emploi et le développement économique. Un grand travail a été fait des deux côtés », a-t-il dit. « Nous sommes ensemble dans l'analyse et dans la recherche de solutions aux problèmes internationaux et cette proximité entre les deux pays est non seulement bénéfique pour la France et l'Algérie, mais aussi pour l'Europe et l'Afrique », a-t-il insisté. Laurent Fabius a annoncé que des accords de projets ont été réalisés à l'est et à l'ouest de l'Algérie, comme il n'a pas écarté que d'autres seront envisagés dans le sud du pays. « Ils sont nombreux et bien localisés », a-t-il précisé, avant d'informer que le président français, François Hollande, « envisage de venir prochainement en Algérie. Il était là il y a quelque temps. Il va venir. L'Algérie lui manque. »