Soumeylou Boubeye Maïga, ancien ministre malien de la Défense et des Affaires étrangères « Le paraphe de l'accord par la Coordination des mouvements de l'Azawad est une étape importante dans le processus de règlement de la crise du pays, mené avec beaucoup de maîtrise par l'Algérie. En dépit des réserves formulées, la CMA reste dans le processus de discussion. Il y a un consensus et une convergence nationale sur la base desquels nous pourrions poursuivre les discussions avec l'assistance de la communauté internationale, avec l'Algérie comme chef de file. C'est la première fois depuis le début du conflit que toutes les parties ont pu être réunies pour une si longue durée. Il appartient maintenant aux Maliens d'être conscients des efforts qu'ils doivent faire pour consolider l'Etat dans ses piliers fondamentaux, notamment l'armée, la diplomatie et l'administration. » Hamdi Mongi, chef de la Minusma : « Ce paraphe nous conforte dans notre optimisme au sujet du processus de paix », a estimé Hamdi, qui a salué les parties pour leur « courage et l'esprit de compromis dont elles ont fait preuve en faisant les concessions nécessaires afin de franchir cette étape historique vers la réalisation consensuelle juste, inclusive de la crise malienne ». Il a réitéré l'engagement de la Minusma de s'acquitter pleinement des responsabilités qui lui sont confiées, rappelant, toutefois, que « l'établissement d'une paix crédible inclusive et durable nécessite le concours, la bonne foi et la bonne volonté de toutes les parties ». Condamnant « les violations répétées du cessez-le-feu dans le nord du Mali » qui sont des actions « inacceptables », le chef de la Minusma a martelé que la population malienne et la communauté internationale attendaient des « actes forts de la part des parties engagées dans le processus susceptibles de traduire leur promesse et leur engagement en actions tangibles sur le terrain pour le bénéfice de la paix ». Reverand de Manthon, représentant de l'Union européenne « Il est très important que ce processus avance, et cet accord est un bon compromis, nous avons beaucoup de choses à faire pour le réaliser », a déclaré De Manthon. Le représentant de l'UE a insisté sur la nécessité du respect du cessez-le-feu par toutes les parties, ajoutant qu'il était clair que « l'engagement de tous permettra le retour à la paix et à la sécurité dans le nord du Mali ». Jean-Christophe Billard, représentant du gouvernement français « Ce paraphe est un bon compromis », a souligné le représentant du gouvernement français, appelant les Maliens à « s'unir et à travailler pour reconstruire ensemble un Mali plus fort » qui sera capable de faire face aux nombreux défis, notamment sécuritaires. Lisa Williams, secrétaire d'état aux Affaires africaines : « Nous reconnaissons que la mise en œuvre de cet accord ne sera ni facile ni immédiate. Cela demandera tout notre dévouement et une attention constante et durable afin de réussir », a affirmé la secrétaire d'Etat américaine aux Affaires africaines. Mme Williams a invité les parties maliennes au respect du cessez-le-feu et à s'engager à résoudre les différends à travers le dialogue.