La 7e édition du salon national de l'artisanat traditionnel se tiendra à partir de demain au square Mohand-Oulhadj de Tizi Ouzou. Organisée conjointement par la chambre locale de l'artisanat et des métiers et l'Assemblée populaire de wilaya, cette manifestation, qui prendra fin samedi prochain, se veut, selon Ramdane Ladaouri, président de la commission agriculture, forêt, hydraulique, pêche et tourisme à l'APW, « un événement économique du fait que les buts qui lui sont assignés est de permettre aux 160 artisans venus d'une quarantaine de wilayas de pouvoir écouler leur marchandise et valoriser le travail et la richesse du patrimoine local ». « Ces artisans n'ont pas d'espaces appropriés pour exposer et vendre leurs produits, ce qui les oblige à occuper au péril de leur vie les accotements des axes routiers pour trouver preneur », regrette le responsable. L'autre objectif, selon Ladaouri, est de faire de cette manifestation un espace pour promouvoir l'artisanat local et de le confronter à celui des autres régions du pays. « Nous voulons faire de l'artisanat un levier économique important pour la région », insiste-t-il, précisant qu'il y aura la participation, pour la première fois, des professionnels de l'outillage propre à l'artisanat. Revenant sur l'activité artisanale dans la wilaya, le directeur adjoint à la chambre de l'artisanat et des métiers de Tizi Ouzou, Saâdi Aït-Zarouk, souligne que la wilaya compte 9.836 artisans exerçant dans un cadre légal, c'est-à-dire encartés et adhérents à la chambre. Ils sont 3.130 à le faire dans l'artisanat traditionnel, 1.227 dans l'artisanat des métiers de production et 5.479 dans celui des services. Aussi, fera-t-il part des doléances et des difficultés auxquelles sont confrontés ces artisans. « Outre la difficulté de commercialisation, les artisans font face à l'indisponibilité de la matière première. Une matière qui, quand elle est disponible, est souvent trop chère », dira-t-il. Par ailleurs, ils font face à l'importation de certains produits de l'artisanat comme la poterie rouge qui vient de Tunisie. Non seulement, elle inonde le marché local mais elle est cancérigène car recelant un taux élevé de plomb ».