Lors d'une visite d'inspection au projet en compagnie du ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, Tebboune s'est dit satisfait du taux de réalisation qui « progresse de mois en mois atteignant actuellement 54% contre 18% il y a quelques mois ». Le projet de la mosquée d'Alger, dont les travaux ont débuté début 2012, avait accusé un retard d'une année et demi en raison notamment de problèmes liés aux marchés et à la coordination entre le bureau d'études allemand Engel und Zimmermann et la société chinoise publique de réalisation China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). Le renforcement de la main-d'œuvre, notamment technique, a joué un rôle important dans l'accélération du rythme des travaux. En effet, le nombre de travailleurs est passé de près de 1.000 en janvier à 1.600 en mars dernier. De son côté, le ministre des Affaires religieuses a estimé que ce projet est une grande réalisation dans l'histoire de l'Algérie indépendante et du monde musulman. Il a précisé dans ce contexte qu'une commission mixte (regroupant les ministères des Affaires religieuses et de l'Habitat) se réunira en fin de semaine pour choisir les versets coraniques, les hadiths et les sculptures qui orneront l'édifice dans le respect total des orientations du président de la République qui exige que l'établissement ait un cachet maghrébin inspiré de la culture arabo-andalouse. Il a ajouté que son département ministériel avait entamé la préparation du personnel religieux (Muadin, superviseurs et imams) qui encadrera cette mosquée. S'étendant sur plus de 20 hectares, la Grande mosquée d'Alger compte une salle de prière d'une superficie de 20.000 m2, une esplanade et un minaret d'une hauteur de 270 m, outre une bibliothèque, un centre culturel, une maison du Coran, des jardins, un parking, des bâtiments de l'administration, de la Protection civile et de la sécurité ainsi que des espaces réservés à la restauration.