« L'Algérie vue du ciel », un documentaire de Yann Arthus-Bertrand et Yazid Tizi, présenté dimanche dernier au stand algérien à Cannes, promet un voyage onirique à travers l'ensemble du territoire algérien avec des prises de vues époustouflantes de beauté. Des images exclusivement belles prises de haut et tournées dans les quatre coins de l'Algérie, montrent des autochtones dans différentes situations de vie, en rapport avec la terre dans sa splendeur naturelle. Les champs, les vallées, les montagnes, les oueds, les forêts, le grand désert, les plaines, la côte méditerranéenne et autres paysages somptueux s'offrent au regard dans de magnifiques cartes postales réalisées avec une grande maîtrise et un dosage en lumière fait avec minutie. Le documentaire, encore inachevé pour « des raisons bureaucratiques », devrait être d'une durée de 121 mn, durant lesquelles la beauté des paysages algériens est montrée, à travers une série de prises de vues aériennes. Des sites à Constantine, Akbou, Timgad, Sétif, Tikjda, Timimoun, Ghardaïa, les Aurès et autres régions d'Algérie sont brillamment mis en valeur, dans un élan de liberté que le réalisateur a généreusement accordé à sa caméra pour rappeler au téléspectateur la géographie du pays et la diversité de ses reliefs. Yann Arthus Bertrand déplorant le retard causé par des « blocages administratifs et des autorisations de tournage encore difficiles à obtenir », a précisé qu'il « restait encore à filmer la région nord de l'Oranie », rappelant son profond attachement à l'Algérie et sa fascination pour ses paysages. « Cela fait trois ans que je suis sur ce documentaire fait avec tout l'amour que j'ai toujours voué à ce pays, il reste une partie du tournage que je dois absolument terminer », a-t-il déclaré, avant d'émettre le souhait de voir son œuvre, également programmée à la Télévision algérienne le 16 juin prochain, au même temps que sa diffusion normalement prévue sur France 2. Produit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), « L'Algérie vue du ciel » a été présenté à l'occasion de la célébration de deux anniversaires : le 50e de la Cinémathèque algérienne et le 40e de la Palme d'Or obtenue en 1975 au 28e Festival de Cannes, par Mohamed Lakhdar Hamina pour son film « Chroniques des années de braise ».