Un nouvel protocole de coopération a été signé, hier, à Alger, par la délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie et le Care (Cercle d'appui et de réflexion autour de l'entreprise). Il s'agit d'un instrument, pour l'année à venir, « qui vise le renforcement de la coopération entre l'UE et le Care », a déclaré l'ambassadeur et chef de la délégation de l'UE en Algérie, Marek Skolil, en marge de la cérémonie de signature. Ce partenariat porte essentiellement sur l'organisation d'événements, sous le format de « matinales du Care », la réalisation d'études thématiques et l'édition de publications sur des sujets liés au développement du secteur privé en Algérie. « Le développement du secteur privé est au cœur de la collaboration entre l'UE et le Care. L'objectif est l'amélioration de l'environnement et du climat des affaires en Algérie. En ce sens, nous avons un programme qui n'est pas encore finalisé avec le ministère de l'Industrie. Nous sommes satisfaits des résultats du travail qui a été fait et le prolongement de l'accord reflète l'avancée des représentants des deux parties », a souligné l'ambassadeur européen. « Au-delà du dialogue politique, nous avons un programme que nous allons concrétiser. Ce programme s'articule sur trois priorités : la gouvernance et la participation de la société civile, l'emploi et la modernisation et la diversification de l'économie algérienne, notamment dans les transports, la santé, l'éducation et la gestion de l'eau. » Le chef de la délégation de l'UE a précisé dans une déclaration à la presse que la coopération s'étend aux hommes d'affaires et aux entreprises publiques et privées afin d'apporter une contribution à l'économie algérienne, signalant en ce sens qu'il n'existe pas un seul modèle économique. « Chaque pays doit adapter un modèle qui correspond à ses spécificités et à sa croissance. L'Algérie a des avantages et nous ne pouvons pas se baser sur les hydrocarbures. Il faut décider et planifier pour une économie créatrice d'emploi », a-t-il observé. Un soutien logistique et non financier De son côté, le président du Care et PDG de NCA Rouiba, Slim Othmani, a plaidé lors de son intervention pour la diversification de l'économie. « Il faut penser à l'Algérie de demain parce qu'à chaque fois que nous faisons face à une situation difficile, nous recourons au modèle économique des années 1970 ». « Il est nécessaire de poser les problèmes et de trouver des solutions. Cet accord s'inscrit dans cette optique », a-t-il expliqué. Il annonce, dans ce sillage, l'organisation d'événements internationaux auxquels prendront part des experts étrangers. Il a, par ailleurs, tenu à préciser que le Care ne bénéficie d'aucune aide financière dans le cadre de cet accord. « Il s'agit d'un soutien logistique. Nous tenons à garder notre liberté et notre autonomie », a-t-il précisé. Cette coopération a un caractère technique. Le président du Care a appelé les chefs d'entreprise et les responsables à diffuser l'information et s'ouvrir au monde. Il est revenu aussi sur les accords de libre-échange qui « devront être compris et exploités de façon constructive ». Ces accords sont perçus, selon lui, « comme une menace, voire un danger ». « Il ne faut pas fermer les frontières à vie. Il faut seulement défendre nos intérêts. L'intégration économique est difficile mais nous ne devons pas rester en retrait », a-t-il affirmé. Il est à signaler que le Care est une association algérienne à but non lucratif, ayant pour mission de mener la réflexion et des activités de sensibilisation et de communication sur les problématiques liées à l'entreprise et à son environnement.